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Mer de Chine : la Cour d’arbitrage de La Haye donne raison aux Philippines
>International|12 juillet 2016, 19h19|1

La Chine a été sévèrement désavouée mardi par une cour internationale à La Haye (Pays-Bas) qui a donné raison aux Philippines en statuant que les revendications de Pékin en mer de Chine méridionale n’ont «aucun fondement juridique». Une décision qui pourrait exacerber les tensions déjà vives dans la région.

La Cour permanente d’arbitrage (CPA) a également conclu que la Chine avait «violé les droits souverains des Philippines», que des navires chinois avaient commis des «actes illicites» et que certaines zones revendiquées par Pékin étaient «comprises» dans les eaux territoriales philippines.

La Chine, qui a boycotté les audiences, «n’accepte, ni ne reconnaît» l’arbitrage de la CPA, «nul et non avenu», a réagi le ministère chinois des Affaires étrangères, rejetant «tout règlement du litige par une partie tierce ou toute solution imposée.» Pékin martèle depuis des mois que cette cour n’a pas compétence dans cette affaire, érigée en véritable «cause nationale» via son puissant appareil de propagande.

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Affiche de propagande militaire dans les rues de Shanghai. AFP/ Johannes Eisele

De son côté, Manille, qui avait proposé de partager les ressources avec les Chinois, a «salué» la décision des cinq arbitres, tout en appelant à la retenue, tandis que des manifestants se rassemblaient devant l’ambassade de Chine, scandant «China out !» (La Chine dehors !) et brandissant des panneaux en faveur d’un «Chexit» ou d’une «sortie de Pékin des eaux philippines».
La Chine estime que la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, un carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, relève de sa souveraineté, au grand dam d’autres pays riverains : Philippines, Vietnam, Malaisie, et Brunei.

La diplomatie chinoise a toutefois répété, dans un communiqué distinct, que Pékin était prêt à des «arrangements provisoires» avec les Etats concernés pour le maintien de «la paix et la stabilité» sur cette mer.

«Violation» des droits souverains

La Chine se fonde sur une délimitation en «neuf traits» apparue sur des cartes chinoises datant des années 1940. «Le tribunal juge qu’il n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans les zones maritimes à l’intérieur de la ligne en neuf traits», a fait savoir la CPA.

La Marine chinoise a effectué plusieurs manœuvres et exercices dans la Mer de Chine méridionale dont elle revendique la souveraineté. AFP
Manœuvres militaires
La marine chinoise a effectué ces derniers jours des manœuvres entre l’archipel des Paracels et l’île chinoise de Hainan (sud de la Chine). Les Etats-Unis, alliés militaires des Philippines, affirment ne pas prendre position sur le différend Manille-Pékin et le Département d’Etat s’est borné mardi à noter que la décision de la CPA est «une importante contribution à une solution.»
Mais Washington a envoyé des navires de guerre patrouiller près du récif de Scarborough et dans l’archipel des Spratleys, revendiqués par la Chine, avec l’appui du porte-avions USS Ronald Reagan, d’après le journal américain Navy Times.
leparisien.fr

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