La Navy USS Stethem s’est approché de l’île Triton, des Paracels

Ile-Triton-USS-Stethem
Navire US USS-Stethem

La Navy USS Stethem s’est approché de l’île vietnamienne Triton, occupée par la Chine.

Dimanche 2 juillet 2017, le bâtiment de la Navy USS Stethem s’est approché à moins de 12 milles marins (22,2 kilomètres) de l’île Triton, contrôlée par Pékin, dans l’archipel des Paracels. (Libération)

«La partie chinoise appelle avec force la partie américaine à cesser immédiatement ce genre d’opérations provocatrices qui violent la souveraineté et menacent la sécurité de la Chine», a réagi le porte-parole de la diplomatie chinoise Lu Kang.

Selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée en 1982, seules les eaux intérieures (baies, ports…) d’un Etat sont interdites à des navires de guerre étrangers. Dans ce qu’on appelle la «mer territoriale», qui s’étend jusqu’à 12 milles marins des côtes, les bâtiments de guerre de tous pays disposent d’un «droit de passage inoffensif».

Pourquoi la Chine a-t-elle réagi ?

L’île Triton, revendiquée aussi par Hanoï, se trouve dans l’archipel des Paracels, sur la mer de Chine méridionale (relire le reportage de notre envoyé spécial Arnaud Vaulerin). Un tiers du commerce maritime de la planète transite dans les eaux de cette mer semi-fermée, très riche en poissons, en pétrole et en gaz. Depuis toujours, les pays côtiers – Chine, Brunei, Malaisie, Philippines, Taiwan, Vietnam – se disputent le contrôle des îlots et haut-fonds, qui servent d’abri contre les typhons et de postes militaires avancés. Mais depuis quelques années, la Chine a décidé d’étendre sa souveraineté sur 80% de la zone, arguant de «droits de passage historiques» à l’intérieur d’une «ligne en neuf traits», et entrepris des travaux de titan pour transformer de simples atolls en îles habitées. Du point de vue de Washington, il est important de mener ces opérations pour ne pas entériner l’occupation chinoise de la zone, même si la Convention du droit de la mer entre en contradiction avec le droit coutumier et donne lieu à de nombreux litiges. Comme 166 autres pays, la Chine a ratifié la Convention de Montego Bay (1982), qui entérine la liberté de navigation.

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