OBOR – Route de la Soie : L’Algérie tombe à son tour dans le piège de la dette chinois

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One Belt One Road – Route de la Soie – Passeport pour le pillage

L’Algérie tombe dans le piège de la dette chinois

D’après Le Monde le montant des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique passe de trois milliards à cent quarante-trois milliards de dollars entre 1995 et 2017. C’est justement en mai de cette année que se tient à Beijing le sommet diplomatique intitulé « Route de la soie du XXIe siècle ». Xi Jinping reprend le nom du réseau de routes commerciales d’il y a deux mille ans reliant l’Europe et l’Asie à une différence près : il ne s’agit pas seulement de ports maritimes ou de voies ferroviaires mais également de créer des alliances avec les pays traversés par cette route. C’est dans cette optique que la Chine a jeté son dévolu sur l’Afrique et récemment, sur l’Algérie qui possède des ressources pétrolières non négligeables.


En effet le 6 juin 2019, le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah rejoint officiellement le projet de « la ceinture économique de la route de la soie et la route de la soie maritime du XXIe siècle », plus communément nommé OBOR « One belt One road » ; « une ceinture une route ». Cette adhésion donne à l’Algérie l’opportunité d’être financée dans la construction d’infrastructures stratégiques, dans le développement et la modernisation du pays.
On peut citer pour exemple le tunnel Alger-Oran composé de deux tubes de 7,3 kilomètres chacun. Au total, c’est vingt milliards d’euros engagés par les groupes chinois, en particulier la « China Railway Construction Corporation ». C’est aussi la Chine qui a édifié le ministère des affaires étrangères algérien ainsi qu’une autoroute : elle devient le premier partenaire économique de l’Algérie devant la France (en 2017, 18% des importations étaient chinoises
contre 9% seulement pour la France). Par sa superficie (2,382 millions de kilomètres carrés), les nouvelles infrastructures lui permettraient de commercer avec de nombreux pays limitrophes : en somme que des avantages. Toutefois selon Frédérique Martel et pour certains journalistes, il s’agirait d’une forme de « soft power », d’une tentative « d’envahir le monde ».
Lorsque la Chine décide d’investir dans un pays, elle ne se soucie pas de sa situation politique et apporte avec elle ses services techniques, sa main-d’œuvre et ses entreprises de construction. Elle prévoit soigneusement le non-remboursement en faisant signer aux pays des clauses de sûreté stipulant qu’en cas d’incapacité du pays à rembourser en argent, le troc s’opère, en matières premières, en infrastructures ou en « zone économique spéciale » qui est, en réalité, une concession chinoise de 99 ans. Ce piège de la dette a été réalisé avec succès, spécialement en Sri Lanka, en Afrique. La Grèce est le premier européen qui tombe dans ce piège.
Par conséquent, les nouvelles « Routes de la Soie » (OBOR) pousse l’Algérie à la dépendance, une autre forme de colonialisme.

Soa Campan

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