Religions en Chine étroitement surveillées

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Moines Boudhistes bastonnés

Religions en Chine encore plus étroitement surveillées

L’étau se resserre encore sur les religions en Chine. C’est ce jeudi 1er février 2018 qu’entrent en vigueur de nouvelles règles publiées en septembre et destinées à encadrer la liberté de culte. Elles visent à restreindre les pratiques non reconnues par l’État, à «faire barrage à l’extrémisme» et à «contrer les infiltrations» étrangères. (Le Figaro)

Les religions officiellement reconnues (catholicisme, protestantisme, islam, bouddhisme, taoïsme) doivent faire allégeance à des associations «patriotiques» supervisées par l’État. Le pouvoir est particulièrement méfiant à l’égard de l’islam, du christianisme et du bouddhisme tibétain, davantage soumis à une influence externe.

Mais les nouvelles directives franchissent une étape supplémentaire. Elles interdisent par exemple d’accepter des dons venant de l’étranger et prévoient de lourdes amendes en cas d’organisation d’événements non autorisés. L’ouverture d’écoles religieuses sera également soumise à des conditions plus strictes.

La Chine se dit particulièrement préoccupée par la situation de la province du Xinjiang, où vivent quelque 10 millions d’Ouïghours, de confession musulmane. Alors que la région a connu des violences ces dernières années, les autorités, inquiètes des liens supposés entre «séparatistes» et groupes djihadistes internationaux, ont déployé des dispositifs ultrasécuritaires et multiplié les initiatives pour réglementer chaque parcelle de la vie des musulmans. Le gouvernement a notamment interdit le port du voile intégral, appelle à dénoncer les «barbes anormales» et décourage l’éducation religieuse pour les enfants et les adolescents ou l’observance du jeûne du ramadan pour les fonctionnaires et les étudiants.

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