La Chine, plus grande prison de journalistes au monde selon Reporters Sans Frontières

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Bilan RSF

Reporters sans frontières qui publie mardi 19 décembre son rapport annuel souligne que la Chine est plus grande prison de journalistes au monde suivie, par ordre d’horreur, de la Turquie, de la Syrie, de l’Iran et du Vietnam.
En 2017, 65 journalistes ont été tués, 326 sont emprisonnés, 54 sont retenus en otage et deux sont portés disparus dans le monde.
Parmi ces victimes, 26 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, « victimes collatérales d’un contexte meurtrier (bombardement, attentat..) », 39 ont été assassinés parce que leurs enquêtes dérangeaient des « autorités politiques, économiques ou des groupes mafieux ». La plupart (89 %) ont été tués dans leur pays d’origine, sept à l’étranger.
Au 1er décembre 2017, 326 journalistes sont en détention dans le monde, contre 348 en 2016. La Chine reste la plus grande prison de journalistes du monde (52 journalistes détenus), suivie de la Turquie (43), de la Syrie (24), de l’Iran (23) et du Vietnam (19). Cinquante quatre journalistes sont par ailleurs retenus en otage dans le monde, contre 52 l’an dernier : 29 sont otages en Syrie, 12 au Yémen, 11 en Irak et 2 en Ukraine.
Deux journalistes restent portés disparus en 2017, au Pakistan et au Bangladesh.
RSF considère « qu’un journaliste est porté disparu lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour déterminer s’il a été victime d’un homicide ou d’un enlèvement, et qu’aucune revendication crédible n’a été diffusée ».

Le bilan 2017 de RSF intègre les journalistes professionnels, les collaborateurs de médias et les journalistes-citoyens. « Ces derniers jouent un rôle croissant dans la production de l’information, notamment sous des régimes répressifs ou dans des pays en guerre, où il est plus difficile pour des journalistes professionnels d’exercer leur métier. »

Ce bilan repose sur « une minutieuse collecte d’informations permettant d’affirmer avec certitude, ou du moins une très forte présomption, que la détention, l’enlèvement, la disparition ou la mort d’un journaliste est une conséquence directe de l’exercice de sa profession ».

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