A Davos, George Soros s’en prend à la Chine de Xi Jinping
Depuis Davos, George Soros a sonné la charge contre Xi Jinping et la Chine. En cause, le développement des technologies liées à l’intelligence artificiel qui pourrait constituer, dans les mains de régimes répressifs, « une menace mortelle », a alerté le milliardaire américain jeudi.
Particulièrement inquiétant, selon le philanthrope de 88 ans, le projet de système de crédit socialque compte instaurer le gouvernement chinois et qui consiste à centraliser et conserver les données personnelles de chaque individu. Une fois ce système mis en place, Pékin sera en mesure d’estimer le niveau de fiabilité de chaque individu ce qui lui donnera « un contrôle total sur ses administrés », s’est alarmé George Soros.
Inquiétudes face à Huawei et ZTE
La bête noire des populistes du monde s’est cependant félicitée du fait que le gouvernement américain ait fait de la Chine son principal rival. Il a appelé Washington à apporter une réponse forte au gigantesque projet chinois de nouvelles routes de la soie qui, selon lui, sert principalement les intérêts de Pékin au détriment des pays concernés.
Le milliardaire a également appelé à s’attaquer sévèrement aux fournisseurs d’équipement de télécommunication ZTE et Huawei qui pourraient, selon lui, représenter une menace sécuritaire pour l’ensemble de la planète. Vendredi matin, Pékin a repoussé les déclarations « sans aucun sens » du milliardaire qui « confond le bien et le mal », jugeant qu’il n’était même pas nécessaire de les « réfuter ».
Le risque des données
Ce n’est pas la première fois que George Soros profite du Forum économique mondial de Davos pour faire part de ses inquiétudes face à ce qui pourrait mettre en péril les démocraties du monde. L’année dernière, son discours avait porté l’attaque contre les géants de la Tech, et plus particulièrement contre Google et Facebook , alors même qu’il possède une participation dans l’entreprise de Mark Zuckerberg.
A l’époque, il s’était également inquiété du fait que ces services, de par l’ampleur des données qu’ils possèdent sur les individus, puissent aboutir à « un réseau de contrôle totalitaire que Aldous Huxley ou George Orwell n’auraient même pas imaginé », s’ils venaient à collaborer avec des services étatiques.
Et l’année 2018 n’a pas donné tort au milliardaire. Une polémique a éclaté l’été dernier après des révélations – immédiatement démenties par les intéressés – concernant l’existence de discussions entre Pékin et Google afin que celui-ci propose un moteur de recherche intégrant la censure imposée par le régime communiste. Si le projet « dragonfly » n’a donc officiellement existé, un rapport révélé en fin d’année concluait à son « arrêt temporaire » .
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