L’Europe discute beaucoup sur la loi anti-dumping mais ne l’applique pas et la Chine pratique le dumping en toute légalité
Depuis une dizaine d’années, la Chine pratique le dumping en toute légalité, l’Europe en est conscient, discute beaucoup sur la loi anti-dumping, met en place beaucoup de » mesures « , s’équipe des » outils « , mais continue vaillamment à ne rien appliquer.
Le Figaro (le 07/12/2017) et différents journaux ont mentionné ces » mesures » ces » outils « … :
La Commission européenne a mis en place des mesures anti-dumping définitives contre des produits originaires de Chine, mais aussi de Taïwan.
En quelques semaines, l’Union européenne s’est équipée de nouveaux outils pour contrer le dumping chinois. Mardi soir, après quatre ans de volte-faces, les trois institutions (Commission, Conseil et Parlement européen) sont enfin parvenues à un accord pour «moderniser les instruments de défense commerciale de l’Union». Grâce à des délais d’investigation raccourcis, cet accord apportera de la rapidité dans les procédures antidumping. Et il les rendra plus efficaces. La Commission pourra imposer des tarifs plus élevés qu’auparavant aux produits importés dans des conditions déloyales.
L’entente conclue mardi complète un autre accord, adopté mi-novembre, sur la «nouvelle méthodologie». Ce pacte-là «rend les instruments antidumping de l’Union européenne 100 % compatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il permet d’agir sans être accusé de discrimination», affirme un proche du dossier.
Jusqu’ici, l’Union européenne se basait sur une liste noire d’une dizaine d’États (où la Chine est en pole position) aux pratiques commerciales déloyales. Désormais, la Commission va réaliser des rapports pour évaluer les distorsions de concurrence dans des pays ou des secteurs d’activité. Et elle enclenchera des procédures antidumping, au cas par cas, en fonction des résultats.
Ces nouvelles mesures devraient permettre à l’Union européenne de mieux se défendre contre le dumping chinois quel que soit le résultat d’une réclamation que Pékin a déposée auprès de l’OMC. La Chine réclame en effet que Bruxelles lui reconnaisse le statut d’économie de marché, lequel, avec les anciennes règles, limitait l’arsenal anti-dumpling. Pékin estime que ce statut devait lui être automatiquement accordé quinze ans après son adhésion à l’OMC, soit en décembre 2016. Si Bruxelles en quelque sorte joue la montre, les États-Unis ont indiqué fin novembre à l’OMC qu’ils refusaient à la Chine ce statut envié.
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