Le dimanche 10 juin 2018, de centaines de milliers de manifestants descendent dans les rues des grandes et petites villes du Vietnam protestant contre le projet de loi sur les 3 nouvelles zones économiques spéciales (ZES ou SEZ Special Economic Zones). Les SEZ sont des Concessions chinoises de 99 ans déguisées.
Les événements n’ont pas été couverts par la presse, entièrement sous le contrôle des autorités, qui ont parlé plutôt d' »embouteillages ».
Le dimanche 19 juin, une autre vague humaine, composées de catholiques et de la population de Ha Tinh, centre Vietnam, manifeste contre ce projet de loi SEZ et la loi » Cyber Security « votée le 12 juin qui vise à faire taire tous les internautes.
Observers.france24 À Hô Chi Minh-Ville (sud), la capitale économique du Vietnam, les manifestations ont été violemment réprimées par des policiers, souvent habillés en civil. Mais dans la province voisine de Binh Thuan, les protestations ont été telles que l’hôtel de ville a presque été détruit. Dans certaines vidéos, très partagées sur les réseaux sociaux, on aperçoit des CSCD, l’équivalent vietnamien des CRS, s’enfuir en escaladant un muret.
Devant l’ampleur des manifestations, qui ont commencé samedi 9 juin, le gouvernement vietnamien a reporté le vote de la loi à octobre prochain et a annoncé vouloir réduire la durée du bail. Ce n’est pas visiblement suffisant pour les manifestants : de nouveaux appels à manifester circulent pour le week-end des 16 et 17 juin. Des rassemblements de soutien se sont déroulés dans différentes villes du monde, comme Paris et Tokyo.
Autre source de colère pour les Vietnamiens, le gouvernement a l’intention de renforcer la surveillance sur les réseaux sociaux. Mardi 12 juin, une loi interdisant les appels aux rassemblements publics sur les réseaux sociaux a été votée. La loi obligerait surtout les compagnies étrangères comme Facebook, Google et Amazon à stocker leurs données au Vietnam, pour faciliter la surveillance sur les réseaux sociaux. Elle devrait être appliquée dès le 1er janvier 2019.
Au Vietnam, les événements n’ont pas été couverts par la presse, entièrement sous le contrôle des autorités, qui ont parlé plutôt d' »embouteillages ». Dès lors, les Vietnamiens s’informent, et informent la presse étrangère, quasi exclusivement à l’aide d’images partagées sur Facebook.
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