APPEL A TOUS LES ESPRITS EPRIS DE JUSTICE ET DE LIBERTE, A TOUS LES DEMOCRATES ET ECOLOGISTES AUTHENTIQUES
En danger de génocide et d’annexion par la Chine !
Une annexion du Vietnam machiavéliquement programmée par la Chine avec la complicité du pouvoir communiste de Hanoi est en passe de se réaliser dans l’indifférence générale !
A la fin de la guerre frontalière sino-vietnamienne, menée par la Chine en représailles de l’intervention du Vietnam au Cambodge, qui dura non pas seulement quelques mois selon la version officielle, mais 10 ans (1979-1989) marqués par des atrocités inouïes de la part d’une armée de 620.000 chinois rasant tout sur leur passage (destruction de 4 villes et de villages entiers, massacre de tous leurs habitants enfants compris avec viol en réunion préalable des femmes)[1], les dirigeants de Hanoi aux abois devant la chute de l’empire soviétique, jusqu’alors leur allié, plutôt que de perdre leur pouvoir en se reconvertissant en démocrates comme en Europe de l’Est, préférèrent en 1990 aller à Canossa ou plus exactement à Chengdu faire allégeance à la Chine et lui offrir leur pays en échange de l’appui de Pékin, en vertu d’un traité secret dont la teneur succincte n’a été divulguée qu’en avril 2013 par des documents subtilisés au Service secret de la Défense nationale vietnamienne et remis au Foreign Policy Magazine par le général Hà Thanh Châu, après sa demande d’asile politique aux Etats-Unis[2]. Selon ce traité, le pouvoir de Hanoi s’engage à la transformation progressive du Vietnam en province chinoise à l’instar du Tibet. L’évolution se fera en trois étapes de vingt ans chacune :
2000-2020 : le Vietnam devient province autonome,
2020-2040 : le Vietnam devient province dépendante,
2040-2060 : le Vietnam troque son nom pour Âu Lạc (du nom de deux anciennes ethnies vivant entre les deux pays) et sera soumis à l’administration du gouverneur du GuangZhou.
Les capitulards de 1990 se contentaient d’exécuter en plus nettement l’engagement de Hồ Chí Minh en retour de l’aide militaire accordée par Mao Zedong dans la 1ère guerre d’Indochine. Par la « Convention de coopération vietnamo-chinoise » signée le 12/6/1953 à GuangXi, Hô promettait de faire désormais « fusionner le parti des travailleurs vietnamiens avec le parti communiste chinois » et de faire de « la république démocratique vietnamienne un élément de la république populaire chinoise »[3].
Sous prétexte de coopération active avec le Grand frère du Nord, le processus de tibétisation du Vietnam se déroula comme suit :
Mise au pas politique :
– En 1999 un traité sur la frontière terrestre stipule la cession de 900 km2[4] (équivalents à 60% de la superficie de la province de Thái Bình) y compris la moitié de la cascade Bản Giốc et le poste Nam Quan, deux sites historiques chers au cœur des Vietnamiens.
– En 2000 par un traité sur le golfe du Tonkin[5] le pouvoir de Hanoi cède à la Chine près de la moitié (44% ou 16000 km2) des eaux territoriales dans le golfe ainsi que la plage de Tục Lãm avec en plus le droit pour les Chinois d’exploiter économiquement les richesses naturelles du golfe dans la zone vietnamienne sous couvert de coopération. Ces deux accords sur les frontières ne sont en réalité que des textes d’application de trois traités signés par Hồ Chí Minh avec Pékin en 1957, 1961 et 1963[6].
– En 2013 dix résolutions sur la coopération permettent à Pékin de contrôler l’entière politique du Vietnam. Des Chinois de Chine ou anciennement du Vietnam (ceux qui partirent en 1978) spécialement formés furent placés par le pouvoir chinois à divers postes de direction de tous les échelons dans toutes les institutions vietnamiennes, surtout dans la police et l’armée, jusqu’aux plus hautes charges de l’Etat : Actuellement, le président de la république Trần Đại Quang, le vice-premier ministre Hoàng Trung Hải considéré comme le bras droit de Pékin, le vice-président du Parlement Tô Huy Rứa et le ministre de la police Tô Lâm sont des chinois ou d’origine chinoise. De la sorte, les cadres et dignitaires à l’esprit rebelles à la sinisation sont vite repérés et mis hors d’état de nuire : Une vingtaine d’officiers haut-gradés connus pour leur hostilité à la Chine, dont le chef de l’Etat-major Đào Trọng Lịch et le commandant en chef de la 2e zone militaire Trần Tất Thanh, disparurent dans un « accident d’avion pour cause de brouillard » en mai 1998 ; plus récemment, en juillet 2016, trois mois à peine après sa nomination, le général Lê Xuân Duy, un autre commandant en chef de la même zone (très importante à cause de son voisinage avec la Chine et le Laos), héros de la guerre sino-vietnamienne de 1979, connut plutôt une « mort subite ».
– En 2014 le traité sur un « projet de deux couloirs stratégiques » donne à la Chine le droit d’exploiter économiquement les six provinces frontalières (c’est-à-dire en fait la destruction de magnifiques forêts primaires du pays) et la région de Điện Biên, ainsi que l’établissement de deux couloirs stratégiques, Lào Cai – Hà Nội – Hải Phòng et Móng Cái – Hà Nội.
– En janvier 2017, Nguyễn Phú Trọng, le secrétaire général du parti actuel est allé à Pékin signer 15 conventions promouvant une plus étroite coopération entre les deux pays, en particulier dans les domaines militaire, policier et culturel, laquelle coopération doit être comprise comme une plus grande sujétion, avec à terme l’incorporation de l’armée et la police vietnamiennes dans l’armée et la police chinoise[7], c’est-à-dire la fin du Vietnam.
– Quant à l’occupation des îles Paracel et Spratly par la Chine, le pouvoir de Hanoi l’entérine en quelque sorte car il réprime toute manifestation publique contre elle, et ne proteste guère ou très mollement devant les constructions et les forages que les Chinois y font[8].
Tous ces traités furent suivis d’accords économiques permettant à Pékin d’envoyer en masse ses ressortissants sous couvert d’employés et d’ouvriers dans les endroits les plus stratégiques du Vietnam :
- Accord pour deux entreprises conjointes (en fait chinoises car la majorité du capital vient de Chine) de bauxite installées sur le « toit » des Hauts Plateaux du Centre, d’où l’on peut dominer toute l’Indochine.
- Accord pour l’exploitation par les Chinois des forêts primaires, ce qui revient à laisser la Chine détruire les plus belles ressources naturelles du Vietnam tout en lui permettant de contrôler des points les plus cruciaux du Nord du pays.
- Permission aux entreprises chinoises de s’installer sur tout le littoral vietnamien, de Móng Cái à Cà Mau.
- Possibilité pour les Chinois de fonder des villes chinoises dans tout le pays comme à Bình Dương, où la seule langue utilisée est le chinois et où les échanges se font en yuan chinois.
- Permission aux ressortissants chinois de venir au Vietnam sans visa, de circuler et de s’installer librement au Vietnam où ils peuvent se marier avec des Vietnamiennes dont les enfants deviendront systématiquement chinois. Par contre, un visa est toujours exigé pour les Vietnamiens allant en Chine, et de nombreux quartiers chinois au Vietnam sont interdits aux Vietnamiens, même aux autorités publiques vietnamiennes.
La reconnaissance tacite de l’appartenance du Vietnam à la Chine se manifeste par l’adoption d’un drapeau chinois à 6 étoiles (une grande étoile entourée de 5 au lieu des 4 petites étoiles officielles) sur lequel le peuple vietnamien figure symboliquement comme un des peuples conquis à l’égal des peuples de la Mandchourie, de la Mongolie intérieure, du Tibet et du pays Ouighour. Ce drapeau chinois, apparu pour la première fois en 2011 en arrière-fond derrière une speakerine de la télévision officielle VTV suscita une telle interrogation indignée qu’il fut vite retiré ; on le revit pourtant en millier d’exemplaires agité par les écoliers vietnamiens pour l’accueil du vice-président chinois Xi Jinping en 2012. Face au tollé général, le gouvernement se contenta d’imputer le fait à une erreur technique des fabricants du drapeau (sic!). Ce qui n’a pas empêché ledit drapeau de figurer dans une salle de réunion de hauts-gradés vietnamiens et chinois à Lào Cai en 2015 et actuellement dans de nombreux commissariats.
D’ailleurs, le drapeau rouge avec une étoile jaune au milieu qui représente officiellement le Vietnam communiste que Hồ Chí Minh imposa au Vietnam n’est que l’emblème des jeunes pionniers communistes chinois[9] (et non pas celui de la province de Fujian comme le prétend la rumeur). Additionné avec la forte probabilité que le fameux Hồ Chí Minh identifié avec le révolutionnaire vietnamien Nguyễn Tất Thành alias Nguyễn Ái Quốc est en fait un imposteur chinois, son sosie, dénommé Hu JiZhang (Hồ Tập Chương) alias Hu Guang (Hồ Quang), chargé par l’Internationale communiste de personnifier l’espion soviétique vietnamien après sa mort en 1932 dans les geôles de Hông Kông — d’après la révélation apportée dès 1946 par un auteur taiwanais, Wu ZhuoLiu (Ngô Trọc Lưu), dans un livre intitulé « Hồ Chí Minh » écrit en japonais, confirmée en 1949 par un journal local du PCC, Gang Shan (Cương Sơn), réaffirmée nettement dans une biographie controversée sur « La moitié de la vie de Hồ Chí Minh » publiée par un autre universitaire taiwanais, Hu JunXiong (Hồ Tuấn Hùng) en 2008[10]–, ce trait en dit long sur la machination annexionniste des dirigeants chinois et leur détermination mûrie depuis très longtemps de conquérir le Vietnam.
Nul étonnement après cela à ce que les Chinois se comportent en maîtres arrogants, certains hauts dignitaires de Pékin ne se privant pas de traiter publiquement les dirigeants vietnamiens de « bâtards ingrats » quand Hanoi ose protester timidement contre l’un de leurs abus.
La soumission du Vietnam à la Chine se traduit par la répression violente de toute manifestation anti-chinoise (contre l’occupation des terres sur la frontière du Nord ; contre celle des îles Paracel et Spratly, traditionnellement vietnamiennes, convoitées par la plupart des pays de la région pour ses riches gisements de pétrole représentant 25% des réserves mondiales, que la Chine a arrachées au Vietnam par les armes en 1974 et en 1988 ; ou contre l’implantation des usines de bauxite dans une région particulièrement sensible du point de vue environnemental en 2009-2011, etc.) : des centaines de militants patriotes furent arrêtés, battus et mis en prison où beaucoup moururent par suite de mauvais traitements. Répression d’ailleurs toujours de mise, comme par exemple ces derniers mois envers les protestataires contre l’entreprise Formosa (taiwanaise par son nom et son siège en Formose, mais chinoise par son capital et donc sa gestion).
Sujétion culturelle :
L’expansion politique ne se conçoit guère sans influence culturelle, et pour Pékin, cette influence ne se comprend que par la sinisation du peuple conquis. Puisque les Vietnamiens sont destinés à fusionner dans le grand chaudron chinois, il faut effacer les traces d’antagonisme héréditaire chez eux et leur ôter en même temps la fierté de leur passé historique. C’est ainsi que Pékin imposa à Hanoi diverses mesures :
- Faire oublier la vaillante résistance à l’armée chinoise dans la guerre de 1979-1989 : A l’indignation impuissante des anciens combattants, à la frontière nordique, Hanoi dut faire gratter sur la tombe des militaires vietnamiens morts pour la patrie tout ce qui a trait à cette guerre et à leur héroïsme. Par contre, des cimetières et monuments grandioses y furent édifiés en l’honneur des soldats chinois tombés au Vietnam. L’abondante publication hostile à la Chine durant la guerre disparut de la circulation et désormais les rares mentions de cette guerre dans les manuels d’histoire ne comportent guère plus de 11 lignes, si bien que les jeunes Vietnamiens ignorent jusqu’à son existence[11]. Sur les annexions des terres frontalières comme des îles Paracel et Spratly et sur les exactions fréquentes de l’armée chinoise tels le mitraillage des bateaux de pêcheurs ou l’abattage des avions vietnamiens au large des eaux territoriales vietnamiennes dont la Chine s’est approprié la moitié, un silence radio est strictement observé.
- Eviter la glorification des grands héros de l’histoire honorés pour leur lutte victorieuse contre l’envahisseur chinois. Il fut même question sous des prétextes oiseux de retirer leurs statues des lieux publics, mais le sujet trop sensible fut remis de côté et le pouvoir se contente de les déboulonner dans les habitations des particuliers (cas récent pour la statue du général Trần Hưng Đạo, grand vainqueur des Mongols, édifiée chez un habitant de la province de Lâm Đồng[12]).
- Aucune assimilation ne peut s’exercer sans adoption du langage. A l’inverse de l’anglais, langue très flexible et aisée à apprendre, malheureusement pour les ambitions hégémoniques de la Chine, la langue chinoise avec son écriture idéographique se prête mal à la propagation internationale et ne séduit guère les Vietnamiens. Si tu ne veux pas l’apprendre de ton plein gré, tu l’apprendras de force : des décrets furent donc arrêtés en fin 2016 pour imposer le chinois comme une première langue étrangère obligatoire au secondaire et pour introduire le chinois comme deuxième langue dès le primaire. Pour le moment, des émissions entièrement en chinois sont diffusées par la radio et la télévision vietnamiennes et même dans les programmes vietnamiens sont intercalées au milieu de la musique nationale des chansons chinoises.
Destruction de l’économie :
Hanoi comme Pékin devaient tenir secret le contenu du traité de 1990 par crainte de la révolte unanime des Vietnamiens, animés par suite des leçons de l’histoire d’une hostilité viscérale envers le grand voisin prédateur. Pour éviter d’avoir à faire face à 90 millions de résistants au moment de la proclamation officielle de l’annexion, et ne convoitant le Vietnam que pour ses richesses minières (en particulier bauxite et pétrole) et sa situation favorablement stratégique en Asie du Sud-Est, Pékin machina une véritable entreprise de génocide contre la population vietnamienne en vue d’un repeuplement par des Chinois, qui débuta aussitôt le traité signé. Devant la destruction méthodique de l’économie et l’empoisonnement parallèle de toutes leurs sources de vie, les jeunes Vietnamiens sont et seront poussés à émigrer, ceux qui restent seront réduits au fil des années à l’état de malades impotents et les enfants à venir destinés à naître chétifs ou difformes.
Destruction de l’agriculture :
Le Vietnam tire ses ressources principales d’une agriculture florissante qui occupe encore plus de la moitié de sa population, du produit de ses pêches, du tourisme, et aussi du pétrole (depuis 2000). La culture du riz nourricier pour lequel le Vietnam est encore jusqu’à peu le 2e producteur au monde et le 3e exportateur, fut donc la première cible de Pékin :
Le vaste delta du Mékong, grenier à riz du Vietnam, dépend des crues alluvionnaires annuelles qui lui assurent sa fertilité. Depuis la mise en activité d’une cascade de 6 barrages chinois dans le Yunnan en amont du Mékong (4 autres sont prévus, sans compter le projet de deux canaux qui détourneront dans les alentours l’eau du fleuve), en particulier les gigantesques barrages hydroélectriques de Xiaowan (capacité : 15 milliards de m3, 2010) et Nuozhadu (capacité : 23 milliards de m3, 2012), les autres pays qui vivent du Mékong assistent impuissants à la détérioration de leur économie fluviale. Ne pouvant s’en prendre au puissant chinois qui manipule les débits du fleuve à sa guise sans même prévenir les riverains et s’assoit sur les mises en garde la Commission régionale du Mékong dont il refuse de faire partie, ces pays préfèrent participer à la curée en construisant leurs propres barrages avec la bénédiction et l’apport financier de Pékin (11 prévus au Laos qui rêve d’être un grand pourvoyeur d’électricité pour la région, dont l’énorme Xayaburi sur le cours principal du fleuve, déjà en chantier ; 2 en projet au Cambodge et 2 autres en Thailande)[13].
Le Vietnam, en aval dans le delta ne peut que constater les dégâts : en butte à des sécheresses prolongées et des crues dévastatrices, les sols s’appauvrissent faute de sédiments et à cause entre autres de la salinisation due à l’augmentation de la température et la montée des eaux de mer ; le niveau de l’eau douce baisse dangereusement jusqu’à parfois la pénurie entraînant la chute des réserves de poissons ; avec le changement de température se multiplient les insectes et les champignons qui provoquent des maladies (développement de la dengue) et détruisent les récoltes[14]. A l’action des barrages, s’ajoute la destruction des mangroves surtout dans l’extrême sud pour y élever des crevettes à l’exportation, à l’instigation des entreprises de congélation de fruits de mer pour la plupart tenues par des Chinois. Sans les arbres pour fixer la terre, les côtes s’érodent et chaque année 500 ha disparaissent. Cà Mau bientôt n’aura plus la forme de pointe.
En conséquence la superficie des rizières se réduit, et leur rendement baisse de 15% depuis une dizaine d’années ; la situation se dégrade si rapidement que l’on parle même de risque de famine dans les années à venir. Car paradoxalement, dans le Vietnam grand exportateur de riz, les habitants sont obligés souvent de manger du riz importé ; cela tient au fait qu’une bonne partie (60%) des récoltes est préemptée par l’Etat qui l’achète à très bas prix au producteur (3000 đ/kg au lieu de 4500 đ sur le marché), pour l’exportation. Où ? en priorité (40%) vers la Chine (au prix de 6000 đ), laquelle en échange du bon riz vietnamien revend à la population vietnamienne son propre riz de mauvaise qualité, parfois mélangé de grains en plastique appelé « faux riz » à un prix double ou triple (jusqu’à 30000 đ). Exploités et découragés par les mauvaises conditions de travail, chassés d’une terre devenue aride, un nombre grandissant de paysans abandonnent le métier, émigrent en ville ou dans les pays avoisinants, abandonnant la terre aux Chinois qui s’empressent de l’acquérir.
Décidés à s’emparer du maximum de terre pour leur colonisation de peuplement, les Chinois trouvent mille astuces plus diaboliques les unes que les autres pour ruiner les paysans récalcitrants et à les pousser à abandonner leur foyer. Leur subtile cruauté trouve en la petite paysannerie pauvre d’où cupide, ignorante et crédule une proie facile :
- Des commerçants chinois voyageant par tout le pays repèrent les paysans en difficulté et proposent de leur acheter les quatre sabots de leur buffle au prix de l’animal, ce que les pauvres hères acceptent en pensant gagner double puisque l’animal tué pour leurs sabots pourra ensuite être vendu comme viande. Le buffle étant pour le paysan son instrument de travail, celui-ci disparu, il ne restera d’autre choix au paysan que l’acquiescement à n’importe quelle suggestion du chinois : combler sa rizière pour en faire une terre pour culture vivrière ou plantation d’arbustes en utilisant des fertilisants et pesticides chinois toxiques (qui ne respectent aucune des normes internationales) que lui vend à crédit le commerçant, lequel lui promet en retour de lui acheter à bon prix le produit de sa récolte ; promesse souvent tenue au moins la première année ; ensuite, sous des prétextes quelconques (ex. le produit en question n’est plus demandé) le commerçant ou un autre de ses congénères refuse l’achat du produit, lequel devra être bradé à vil prix par le paysan, trop heureux de pouvoir écouler rapidement des matières périssables. Le paysan finalement surendetté se voit obligé de céder sa terre au chinois ou à un de ses complices pour émigrer ailleurs.
- Autre variante : là où la région prospère grâce à une certaine culture, le commerçant offre d’acheter toutes les feuilles du tubercule (par exemple le manioc) ou de la plante, ou aussi toutes les racines de la plante, à un prix bien supérieur à la récolte elle-même ; résultat, le tubercule ne peut se développer, la plante meurt et le paysan se trouve démuni de semence ou de plantule pour la prochaine saison ; de nouveau offre de vente d’engrais et de pesticides pour la plantation d’un fruit, d’une fleur, etc. de très bon rapport, etc.. L’astuce de l’achat des racines a été utilisée pour la destruction des poivriers, une des richesses du Centre-Vietnam.
- Toute une culture centenaire aux frontières du Cambodge, celle du palmier à sucre, est en train d’y être éradiquée « grâce » aux Chinois qui viennent proposer aux paysans d’acheter à prix fort des troncs de ce palmier ; coupés en deux le palmier ne peut que mourir et il n’est pas question d’en replanter car l’arbre ne produit qu’au bout d’une vingtaine d’années[15].
La volonté destructrice chinoise n’a pas de borne : Les Chinois font courir le bruit qu’ils sont prêts à acheter très cher des tonnes et tonnes de blattes ou de sangsues à des fins médicales, aussitôt les pauvres paysans, petits et grands, négligent leur travail routinier pour s’adonner à la chasse des dites bêtes, voire à leur élevage ; comme d’habitude, l’achat est effectif en quelques endroits pendant un certain temps, puis les marchands chinois n’en veulent plus et les stockeurs de blattes ou sangsues se retrouvent avec d’énormes quantités de bêtes nuisibles qu’à défaut de pouvoir tout brûler ils rejettent dans la nature où elles endommagent l’environnement, ravagent le bétail et affectent les humains. Aux paysans un peu plus futés, des Chinois « experts » viennent conseiller une augmentation de revenu avec l’élevage d’une variété de bulot (pomacea), de homard d’eau douce (procambarus) ou de tortue rouge, dont la chair est en effet prisée. Or, ce sont trois espèces importées d’Amérique, terriblement invasives, qui ne tardent pas à envahir rizières, fleuves et lacs, canaux…, tuant la faune et la flore locale, en particulier les jeunes plants de riz à un degré tel que la FAO en est alarmée[16].
Mieux ou pire encore, des inconnus ont été surpris en train de jeter des bébés crocodiles dans le Mékong. Ce n’est peut-être qu’une rumeur, mais en février dernier, au vu et au su d’un millier de personnes, un bonze, « élu » même député, — connu pour avoir publiquement pris à partie Lý Thường Kiệt, le grand général vainqueur des Song dans une guerre pour la première fois offensive et non pas défensive en 1075, pour son « insolence » envers l’Empire, — certainement un agent chinois, a fait jeter dans le Fleuve rouge, sous couvert d’un rite de délivrance des âmes, dix tonnes de piranhas, de quoi infester tout le fleuve et y interdire désormais toute activité. Pouvez-vous imaginer un tel acte ? Devant l’indignation générale les autorités minimisent le fait en déclarant que les piranhas incriminés appartiennent à une variété inoffensive [17]!
Les plantations de café pour lequel le Vietnam est le 2e producteur du monde (et le 1er pour la variété robusta), ne subissent pas de destruction en règle de la part des Chinois, d’abord parce que c’est plutôt un produit d’exportation (seuls 5% servent à la consommation nationale) non indispensable à la vie de la population, ensuite parce qu’ils veulent s’en rendre maîtres : toujours à l’affût de la moindre occasion de rachat à rabais, ils comptent déjà sur la forte fluctuation du prix du café qui pousse à la ruine les planteurs incapables d’encaisser une chute brutale des cours (comme par exemple en 2012) pour ce faire.
Destruction des forêts, poumon du Vietnam :
Trente ans de guerre avec des bombardements massifs n’ont détruit que 16% (et non 60% comme le clame la propagande officielle) des forêts vietnamiennes d’après un calcul basé sur les chiffres souvent contradictoires donnés dans divers articles dont il ressort qu’en 1943 le Vietnam était boisé à 43%, (c’est-à-dire sur 140.000 km2, puisque la superficie totale du Vietnam est de 330.000 km2) et que de 1943 à 1973 les forêts détruites couvraient 22000 km2 ; mais 17 ans après la guerre (en 1990) la couverture en forêt n’est officiellement que de 92.000 km2, ce qui veut dire qu’en temps de paix 26.000 km2 de forêts ont été détruits, soit plus et plus vite qu’en temps de guerre. Et la déforestation continue, malgré un grand effort de reforestation depuis. En 2013, les forêts recouvrent 39% du territoire, mais 25% de ces forêts ne sont constitués que par un reboisement en essences peu ombrophiles et pauvres en diversité comme le pin et l’eucalyptus. De plus avec la déforestation vient l’érosion et la dégradation des sols nus dont 40% devient impropre à la culture[18].
Parmi les causes de la déforestation, la principale est certes la croissance démographique avec ses conséquences en besoin d’espace, de construction, de bois de chauffage (cuisine) et en développement agricole et industriel, mais le facteur le plus funeste est la destruction systématique des forêts par les exploitants chinois auxquels le pouvoir vietnamien a attribué la concession de milliers de km2 à la frontière du Nord et sur les hauts-plateaux du Centre[19]. Ajoutez à cela le pillage organisé par les trafiquants de bois dont les chefs sont d’ordinaire des Chinois de mèche avec les autorités locales qui tirent de ce commerce illégal[20] représentant la moitié du commerce du bois un profit de 2,5 milliards USD par an. La déforestation du Vietnam est d’autant plus déplorable que le ravage concerne des belles forêts pluviales, surtout des forêts primaires aussi rares que précieuses par leur biodiversité (elles abritent ou abritaient plus de mille espèces différentes, dont 8,2% endémiques et 3,4% protégées par l’ONU): de 10% (des forêts) encore en 1996, il n’en reste que 0,6% soit 80000 ha en 2012. En seulement une vingtaine d’années le régime communiste de Hanoi a ainsi réussi à dilapider le fabuleux héritage ancestral des forêts d’or (rừng vàng[21]).
Pollution de l’environnement :
Devant la pollution empoisonnant son propre pays, Pékin eut l’idée d’utiliser l’intoxication chimique pour se débarrasser des Vietnamiens. Par des pressions politiques autant que financières, elle fit accepter par Hanoi l’implantation par tout le Vietnam de ses industries les plus polluantes. Déjà en 1990, après à la fin de la guerre sino-vietnamienne, de nombreux Chinois venus ou revenus au Vietnam se sont remis à faire du commerce et à ouvrir de petites entreprises en prenant des Vietnamiens d’abord comme prête-nom puis comme partenaire d’entreprise-conjointe. Même lorsqu’à partir de 2005 sont acceptées des entreprises 100% étrangères, sachant la méfiance des Vietnamiens envers la Chine, beaucoup d’entreprises 100% chinoises préfèrent se prétendre joint-ventures en s’alliant avec des cadres corrompus, et on peut dire qu’aujourd’hui la grande majorité des entreprises présentes au Vietnam ont des Chinois pour propriétaires[22].
Profitant de l’ignorance de la population et de la carence des lois vietnamiennes, les petites unités chinoises, comme celles des Vietnamiens eux-mêmes, il faut le reconnaître, rejetaient à gogo leurs déchets dans les fleuves au grand dam des riverains. Pour Pékin ce n’était pas assez, et le pouvoir chinois se détermina à passer à la vitesse supérieure. Alors que la Chine elle-même avait fermé toutes ses usines de bauxite pour cause de dégâts environnementaux, après de multiples pressions à partir de 2001, Pékin finit en 2007 par faire signer par le premier ministre Nguyễn Tấn Dũng l’accord pour un projet de 6 usines de bauxite sur une surface de 1800 km2 concédées, à exploiter en commun par les deux pays sur les Hauts plateaux du Centre, où se trouvent les troisièmes plus riches gisements de bauxite du monde[23]. L’emplacement des deux premiers sites choisis, à DakNong et Lâm Đồng, une fois connu, suscita pour la première fois au Vietnam communiste une levée de protestation de scientifiques, d’intellectuels et de personnalités diverses (pétition de 2600 signatures) qui évoquaient des dangers considérables pour l’environnement et partant pour les hommes et la culture des théiers et caféiers dans les alentours, sans compter, comme le remarquent les militaires, le danger d’une installation de milliers de Chinois censés être ouvriers sur le « Toit de l’Indochine »[24]. Le gouvernement passa outre, arrêta les meneurs de la révolte, les usines furent donc mises en construction en 2009 ; et l’on interdit au peuple de s’aventurer dans leur zone comme c’est devenu la règle pour toute grande entreprise chinoise. Qu’en résulte-t-il ? Pour implanter les usines on a sacrifié des milliers d’hectares de forêts primaires et de terres de plantation, provoquant la paupérisation des habitants (des montagnards sans défense), la pénurie d’eau douce dont une bonne partie est captée pour la fabrication de l’alumine, et le risque de déversement des boues rouges hors des deux fosses où elles sont stockées à l’air libre en cas de pluie diluvienne[25]. Et les travailleurs chinois y vivent toujours dans des quartiers réservés sans que l’on sache exactement leur nombre ni leur réelle fonction. Quant aux deux usines censées rapporter plein de devises au Vietnam, elles n’ont pas cessé d’être déficitaires[26] au point qu’en 2016 le Ministère de l’industrie et du commerce a dû réclamer de l’aide gouvernementale pour remplacer les équipements chinois vieillots et inefficaces par des machines à la technologie plus avancée des autres pays.
Le summum de la duplicité et de l’inhumanité chinoise (jusqu’à présent au moins) comme de la complicité gouvernementale vietnamienne est atteint avec l’entreprise Formosa. En 2008, Pékin fit pression sur Hanoi pour que fût accordée à la Formosa Plastics group, une compagnie taiwanaise habituée des procès environnementaux, la permission d’implanter une aciérie dans la province de Hà Tĩnh au Centre Vietnam. Pour ce projet, le groupe constitua une filiale, la Hung Nghiep Formosa Ha Tinh Company, appelée simplement Formosa au Vietnam, dont les parts furent bientôt rachetées par des compagnies chinoises, ce qui fait en réalité d’elle une compagnie chinoise et non plus taiwanaise comme beaucoup encore le croient. En 2010, toujours par la concussion et l’intimidation, Formosa se fit obtenir la concession pour 70 ans de 3300 ha à Vũng Áng dans le district de Kỳ Anh, juste devant un port d’eau profonde de grande importance militaire puisque des bateaux de 50.000 DWT et des sous-marins peuvent s’y abriter. Outre cet énorme privilège (selon la loi vietnamienne en vigueur qui ne reconnaît pas la propriété foncière mais seulement l’utilisation de terrain, aucun particulier ou groupe au Vietnam ne peut se voir délivrer un permis d’utilisation dépassant 45 ans), Formosa bénéficia aussi d’une remise de taxe foncière et de taxe sur l’importation des marchandises, ce qui ne l’empêcha pas de pratiquer la fraude dans leur paiement (découverte en 2016) pour près de 300 millions de dollars, et du droit de développer les infrastructures à sa guise !
Malgré les protestations des habitants expropriés, l’usine fut mise en construction en 2012 et l’on vit surgir en 2015 sur son emplacement un immense complexe dont on peut avoir un aperçu en tapant sur Google map.
Le 6 avril 2016, alors que l’usine était à peine terminée, les habitants de Vũng Áng découvrirent sur leurs plages un nombre effrayant de poissons morts ; les jours suivants, jusqu’au 18 avril, le phénomène s’étendit sur les côtes du Centre, offrant le spectacle de kilomètres de poissons morts estimés au nombre de plusieurs millions. Cette mort de la mer qui s’avérera être la plus grande catastrophe écologique jamais vue jusqu’ici, ne suscita d’abord aucune réaction des autorités. En cherchant la cause du désastre, des pêcheurs-plongeurs détectèrent des conduites provenant de Formosa qui crachaient des jets continuels d’un liquide étrangement rouge. Commencèrent alors des manifestations dans tout le pays contre la compagnie chinoise. Les autorités vietnamiennes ne se réveillèrent que 6 semaines après l’hécatombe pour parler de catastrophe et amener Formosa à accepter sa responsabilité. Mais au lieu de fermer aussitôt l’usine et d’ordonner une enquête sur les effets de la pollution, le gouvernement se contenta d’un dédommagement de 500 millions de dollars dont la somme dérisoire par rapport aux dommages causés n’est toujours pas distribuée aux victimes, au point qu’on se demande si elle a été effectivement versée et dans ce cas empochée par qui. Or, selon les quelques scientifiques venus constater les dégâts, il faudra des dizaines d’années voire des siècles pour que la mer guérisse de ces millions de m3 de liquide remplis de métaux lourds et autres produits toxiques3f (plomb, mercure, cadmium, manganèse, phénol, cyanide, etc., selon un laboratoire indépendant des autorités) que Formosa rejetait et rejette dans ses eaux[27]. Et ce n’est plus aujourd’hui les deux provinces avoisinantes de Formosa mais toutes les quatre provinces centrales (Hà Tĩnh, Quảng Bình, Quảng Trị, Thừa Thiên – Huế) qui sont touchées et la nappe des eaux rouges continue de s’étendre et commence à gagner les côtes méridionales. Pour survivre les pêcheurs essaient d’aller chercher du poisson au grand large où ils risquent d’être abattus par les pêcheurs armés chinois et la marine chinoise qui se sont appropriés la Mer orientale.
Comme si Formosa ne suffit pas, dans la même région, profitant de la saison des pluies, une vingtaine d’usines hydroélectriques détenues par les Chinois déversent sans crier gare l’eau de leur bassin sur la campagne environnante, détruisant les cultures et tuant plusieurs centaines de personnes. Ce genre d’inondations causées sciemment et souvent sans préavis par les usines hydroélectriques ont fini par susciter dans la population un sentiment de détestation envers les 7000 barrages qui produisent 40% de l’électricité nationale[28], que Hanoi parsème dans tout le pays à l’imitation des Chinois en Chine.
Plus grave, en pleine tempête Formosa, pour se moquer du monde, les Chinois, sous leur faux nez, la compagnie vietnamienne Hoa Sen, se firent accorder la licence pour l’implantation d’une autre aciérie d’égale ampleur à Cà Ná, province de Ninh Thuận, dans le Sud du pays[29]. Si cette usine voit le jour et se met à rejeter ses déchets dans la mer comme celle du Centre, nul doute que toutes les provinces littorales vietnamiennes deviendront inhabitables pour ses autochtones et que l’économie maritime s’effondrera complètement.
D’ailleurs, même sans Cà Ná, le reste du littoral vietnamien est déjà en voie de destruction avec, outre en maints endroits le raclage systématique du sable des plages par des entreprises légales et illégales pour la vente aux Chinois, le rejet direct dans la mer des déchets solides des multiples centrales thermiques à base de charbon en majorité chinoises (dont l’une fait partie du complexe Formosa), la plus grande et la plus polluante, celle de Vĩnh Tân 1 dans la province de Bình Thuận étant de surcroît sise à côté d’une zone maritime protégée.
Pour parfaire la destruction du Sud, en 2008 les Chinois, via la compagnie Lee & Man, se firent accorder la construction d’une gigantesque papeterie devant produire 420 000 tonnes de papier par an sur le Sông Hậu, le grand fleuve nourricier du delta, au fi des protestations unanimes[30]. Cette usine qui entre en principe en fonction cette année tuera certainement le fleuve avec ses énormes quantités de rejets de soude et d’autres produits toxiques et ruineront riziculture comme aquaculture dans l’Ouest
A la différence d’autres entreprises étrangères, peu nocives, les entreprises chinoises installées sur tout le territoire vietnamien, sont toutes très polluantes par la nature de leurs produits et rejettent allègrement leurs déchets dans l’atmosphère, dans le sol comme dans les eaux. Lacs et rivières vietnamiens sont déjà noirâtres ou rougeâtres selon les substances qui s’y déposent. Le sol imprégné d’engrais et de pesticides contamine les récoltes. On soupçonne même la Chine d’exporter avec ou non l’agrément de Hanoi ses propres déchets toxiques au Vietnam où ils sont enfouis dans divers endroits du pays, sur la foi des témoignages de quelques complices repentis. D’ailleurs d’où Formosa tire-t-elle tant de déchets quand sur sa propre déclaration ses fourneaux ne sont pas tout à fait prêts avant 2017 ? Quant à l’air, il ne tardera pas à être complètement irrespirable avec la mise en activité de 20 centrales thermiques à base de charbon disséminées dans le pays (un projet gouvernemental veut même élever ce chiffre de 20 à 80 centrales d’ici 2030) dont 15 appartiennent aux Chinois (directement ou indirectement par leur prêt du capital) lesquelles fonctionnent avec une technologie obsolète et des équipements hérités des centrales chinoises que Pékin veut fermer en Chine[31]. Ce choix d’énergie fossile très polluante, provoquant brouillard et pluies acides, encouragé par Pékin, a été fait au détriment de l’énergie renouvelable, alors que le Vietnam, avec plus de 3000 km de côte venteuse accueillerait avantageusement des éoliennes.
Conséquences de la pollution :
La population vietnamienne a extrêmement peur maintenant pour sa santé. Outre l’air qu’elle respire, l’eau dont elle sert pour ses ablutions et sa lessive, tous ses aliments sont désormais susceptibles de l’empoisonner. Fruits et légumes sont non seulement bourrés de pesticides chinois fortement nuisibles mais aussi de produits chimiques chinois dangereux qui les grossissent ou prolongent leur fraîcheur apparente. D’ailleurs, depuis les traités sino-vietnamiens, les produits alimentaires importés de Chine envahissent les marchés vietnamiens et ils sont encore pire : il n’y a pas de semaine sans que les journaux ne rapportent des cas d’intoxication causée par l’un de ces produits, ou ne révèlent des cas de faux riz, de faux œufs, de fausses nouilles, de fausses viandes de faux café, etc. fabriqués tous avec des produits chimiques[32]. Comment alors se protéger puisqu’il faut bien manger pour vivre ? Comment savoir si le fruit ou le légume que l’on mange n’est pas contaminé, si la viande que l’on savoure n’est pas trafiquée, si le poisson que l’on achète n’est pas bourré de métaux toxiques, si le nước mắm que l’on consomme n’est pas fabriqué à partir de ces poissons intoxiqués et si le sel que l’on utilise ne provient pas d’un littoral pollué ? Le Vietnam est désormais un pays à forte quantité de cancéreux avec un nombre de morts par cancer estimé en 2015 par l’OMS sur la base des déclarations des hôpitaux vietnamiens à 350 par jour, et un nombre de 115 000 cas nouveaux par an, et on s’attend à ce que ces chiffres augmentent fortement après la catastrophe Formosa[33].
Cependant le gouvernement complice des pollueurs refuse de prendre des mesures sanitaires, repousse toute demande d’analyse de l’eau, interdisant même après Formosa aux médecins d’examiner le sang des habitants des provinces du Centre par peur d’une exploitation par des « forces ennemies » (terme désignant les groupes d’opposants au régime). Les « génocideurs » de Pékin peuvent se frotter les mains. Le sud-ouest et le centre du Vietnam se vident peu à peu de leur population, poussée par la misère à émigrer à l’étranger sur l’incitation du gouvernement. Et la plupart de ces émigrants peu éduqués n’ont d’autre ressource que de rejoindre le lumpenprolétariat du pays d’accueil qui les reçoit mal et les méprise. Par ironie, à l’instar de Donald Trump, le premier ministre cambodgien a énoncé dernièrement le projet de construction d’un mur sur la frontière vietnamienne pour empêcher les Vietnamiens sans papier d’entrer au Cambodge ! Pendant ce temps viennent s’installer partout au Vietnam des milliers sinon déjà des millions de Chinois auxquels les autorités réservent les meilleurs emplacements, quitte à exproprier contre une indemnisation insignifiante les Vietnamiens qui y habitent depuis des générations, créant ainsi des collectifs de « dân oan » (victimes d’injustice) que l’on peut voir rassemblés autour de la capitale ou des préfectures pour réclamer une réparation qui ne sera jamais faite.
Menaces militaires :
A l’encontre des pays libres qui n’accueillent les entreprises étrangères que dans la perspective de procurer du travail à leurs citoyens, le gouvernement vietnamien souffre sans piper que les compagnies chinoises importent tout leur personnel au nombre de dizaines de milliers, voire bien plus, et se refusent à tout contrôle de la part de son administration. Entre également dans ce comportement de servilité/arrogance un souci de dissimulation d’une réalité bien plus inquiétante. Les terrains immenses concédés à la Chine pour leurs usines qui n’en nécessitent pas tant, situés de surcroit dans les positions les plus stratégiques du pays, protégés de barbelés et interdits aux Vietnamiens, fussent-ils des représentants de l’autorité publique, ne peuvent abriter que des complexes militaires dont le personnel se compose des soi-disant employés d’usines. Armements de toutes tailles passés par la frontière ouverte peuvent y être aisément camouflés, surtout si des tunnels y sont creusés. D’ailleurs, si l’on en croit la rumeur, les Chinois sont en train (ou ont fini) de construire en secret deux tunnels assez grands pour l’usage de tanks et de camions, pour relier la région des hauts-plateaux et le delta du Mékong[34].
Actuellement, en cas d’invasion armée, la Chine peut mouvoir à tout moment des régiments par le Nord-Vietnam dont la région frontalière et la baie du Tonkin sont déjà sous son contrôle, au Centre elle dispose des bases sur les Hauts plateaux aussi bien que sur la côte avec le port de Vũng Áng où peuvent entrer ses sous-marins et gros navires. Plus éloigné, le Sud sera atteint par des troupes descendues du Centre, et aussi par des avions partant des pistes d’atterrissage construits récemment sur les îles Paracel et Spratly volées au Vietnam. Si les intrigues en cours réussissent, la Chine se rendra bientôt maîtresse de plusieurs aéroports régionaux déficitaires qu’elle pourra transformer en aérodromes militaires.
Pour parfaire l’encerclement du Vietnam et empêcher tout approvisionnement en sa faveur par voie terrestre aussi bien que maritime, la Chine a noué une solide alliance avec le Laos et le Cambodge, lequel lui a même loué pour 90 ans une base navale dans le port de Sihanoukville d’où elle peut surveiller la mer du Sud. En cas de nécessité, par exemple d’intervention américaine, elle a déployé une rangée de missiles sol-air aux îles Paracel pointées où, sinon sur le Vietnam distant d’à peine une trentaine de km.
Tous ces préparatifs militaires ne font que concrétiser l’ambition belliqueuse de la Chine, ambition qu’elle n’a jamais dissimulée : sur le site web sina.com de l’armée chinoise les auteurs des articles publiés le 5/9/2008 puis le 20/12/2014 expliquent comment la Chine peut conquérir rapidement le Vietnam ! Mais, en bons disciples de Sun Zi et en amateurs du jeu de go, surtout après l’invasion ratée de 1979, les Chinois préfèrent n’utiliser la force qu’en dernier recours, après avoir étouffé l’adversaire. C’est ainsi que depuis des dizaines d’années la Chine a appliqué patiemment envers son petit voisin « la stratégie du vers à soie » qui vient à bout par grignotage d’un gros tas de feuilles de mûrier.
La population vietnamienne, prise entre le marteau chinois et l’enclume gouvernementale, préfère pour beaucoup vivre dans le déni ou le fatalisme. Mais les négateurs de la menace chinoise ne peuvent contester l’omniprésence des Chinois dans le pays, et depuis les fuites sur le traité de 1990, surtout depuis le développement de la technique « livestream » sur Facebook qui permet l’échange direct des informations, ils prennent conscience du danger imminent que le pouvoir communiste veut leur cacher. Pour leur part, les traîtres de l’appareil d’Etat, mis au parfum depuis longtemps, ne cherchent qu’à se constituer une fortune conséquente par racket et concussion, puis à la transférer à l’étranger par des moyens plus ou moins licites. Cependant que le Vietnam risque la faillite pour une dette actuelle de 117 milliards USD équivalant à 64% du PNB[35] qu’il est incapable de payer (à l’échéance de juillet 2017 le service de la dette du Vietnam s’élève à 24% du budget national)[36], vu que les caisses du pays sont vides (en beaucoup d’endroits les fonctionnaires et les employés d’entreprise étatiques ne sont pas payés depuis des mois[37]), on estime à plus de 600 milliards USD l’argent volé au peuple des apparatchiks vietnamiens déposé aux Etats-Unis, et à plus de 200 milliards USD celui déposé par eux dans les banques suisses[38]. Tous ces félons communistes continuent d’abreuver le peuple de mensonges lénifiants pour leur vanter la douceur de vivre dans un Vietnam en marche vers la modernité, mais eux-mêmes prennent la précaution d’envoyer par avance leurs femmes et enfants dans les pays capitalistes, de préférence chez le plus « honni », les Etats-Unis. Les empêcheurs de tourner en rond, à savoir ceux qui assistent les victimes d’injustice, les « démocrates », les citoyens ouvertement hostiles au Parti ou à la Chine, sont tolérés pendant un certain temps pour faire croire à l’opinion internationale qu’ils vivent dans un pays libre, puis un beau jour ou plus souvent une belle nuit (comme c’est la coutume dans les dictatures) ils sont arrêtés, battus, emprisonnés, parfois tués. La police politique a ainsi kidnappé les démocrates les plus notoires pour les détenir on ne sait où, afin de décourager ceux qui sont tentés de participer à la manifestation générale du 5/3/2017[39]; à Saigon, ceux qui ont eu le courage de manifester ont été durement réprimés, et à cette occasion ils ont découvert que les policiers les plus brutaux qui les battent cruellement sont en fait des Chinois.
Hormis la minorité des chiens de garde du régime, le peuple vietnamien refuse l’idée de tout rattachement à la Chine. Mais, trahi par ses propres dirigeants devenus « l’ennemi intérieur », comment pourra-t-il s’opposer au puissant « ennemi extérieur » quand viendra l’heure fatidique ? Le seul espoir pour le Vietnam de rester indépendant est un soulèvement général assez considérable pour renverser le pouvoir vendu de Hanoi et mettre à la place un gouvernement démocratique qui prendra à cœur les intérêts nationaux et saura nouer des alliances militaires avec les pays libres. Et cela avant un déploiement militaire chinois. Or, soumis depuis près d’un demi-siècle pour le Sud et d’un siècle pour le Nord, à l’un des plus féroces régimes politiques qui existent, les Vietnamiens ont perdu leur énergie et leur confiance en eux-mêmes. Pour se révolter, ils doivent vaincre la peur paralysante des foudres du régime qui leur est inculquée dès l’enfance.
Cependant le temps presse et nous ne pouvons assister sans réagir à la mort lente d’un peuple jadis fier et courageux. Vous tous les hommes et femmes de bonne volonté, épris de justice et de liberté, je vous adjure de vous pencher sur le drame du Vietnam ! Alertez l’opinion publique internationale pour contrer les menées annexionnistes de Pékin ! Spécialement ceux qui parmi vous avez, par vos vociférations contre la guerre du Vietnam dans les années 1960, contribué à pousser l’Amérique à l’abandon de la république du Sud-Vietnam pour la faire tomber dans les mains de la clique des sinistres assassins de Hanoi, prenez vos responsabilités et rachetez-vous en dénonçant aussi fort qu’autrefois la criminelle politique chinoise ! Montrez aux Vietnamiens qu’ils sont activement soutenus, et par la chaleur de votre sympathie communiquez-leur la flamme qui leur manque pour surmonter leur peur ! Aidez-les à reprendre leur droit de vivre libres dans un pays libre !
Paris, le 9/3/2017, version révisée le 19/4/2017
Đặng Phương Nghi
Archiviste-paléographe
Em : dpnghi@gmail.com
[1] Lire les rares mentions écrites de ces exactions de l’armée chinoise dans : WT news, NY Times viết gì về sự tàn bạo của TQ trong chiến tranh biên giới 1989 (http://www.vtc.vn/quoc-te/new-york-times-viet-ve-su-bao-tan-cua-trung-quoc-trong-chien-tranh-bien) et Hùng Dũng, Trung Quốc ra lệnh hễ gặp người VN nào là giết hết, in Người Việt Ukraina, 18/2/2016 (http://nguoivietukraina.com/chien-tranh-bien-gioi-1979-tq-ra-lenh-gap-nguoi-vn-la-giet-het.nvu) .
[2]Il existe un mystère sur l’article de Kerby Anderson Nguyên qui donne ces renseignements avec extraits des documents parce que le blog « hoilatraloi » qui l’a lancé le premier en juin 2013 est introuvable, mais l’article étant aussitôt diffusé, on peut le lire sur plusieurs sites vietnamiens qui l’ont repris intégralement. Il faut se rappeler qu’internet est devenu le support de toutes sortes de manipulation et de désinformation, et qu’un effort d’analyse et de tri est exigé du lecteur s’il ne veut pas être trompé. Etant tombée moi-même dans le panneau du canular WikiLeak que j’ai cité dans la 1ère mouture de ce texte, par acquis de conscience j’ai dû consulter tous les documents disponibles sur le net concernant le fameux traité. Compte tenu du fait que ce qui est affirmé sur un document « secret » est par définition invérifiable et donc sujet à caution, on peut supposer au moins qu’il s’agit d’une fuite habilement maquillée par un haut responsable du parti mécontent, car le ton et le style des extraits semblent authentiques. Quoiqu’il en soit, en 2014 la rumeur a tellement enflé sur l’annexion du Vietnam en 2020 — surtout suite à la circulation de deux extraits l’attestant dans deux journaux chinois, New China press et Global times, qui ne font que reprendre un communiqué publié après la conférence de 1990 dans le Quotidien de Sichouan (cf. partie 1 de la série d’articles de Huỳnh Tâm sur la conférence, éditée dans son blog où il cite l’original chinois : http://huynh-tam.blogspot.fr/201410/ly-bang-tiet-lo-hoi-nghi-thanh-o-1990.html#more : Hội nghị vừa kết thúc, nhật báo Tứ Xuyên loan tải một thông điệp của phái đoàn Việt Nam: « Việt Nam bày tỏ mong muốn sẵn sàng chấp nhận làm một khu vực tự trị thuộc chính quyền trung ương tại Bắc Kinh như Trung Quốc đã dành cho Nội Mông, Tây Tạng, Quảng Tây… Phía Trung Quốc đồng ý và đồng ý chấp nhận đề nghị nói trên và cho Việt Nam thời gian 30 năm để Đảng Cộng sản Việt Nam giải quyết các bước tiến hành cần thiết cho việc gia nhập đại gia đình các dân tộc Trung Quốc! » [2] [2] (越南表示愿意接受作为中央政府在北京的一个自治区为中国的内蒙古,西藏,广西…中国方面同意接受并同意上述建议和越南为期30年的越南共产党解决必要加入中国民族的大家庭中的步骤!) — que de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la publication du traité, mais à la place de la transparence demandée, le pouvoir s’est contenté de laisser le Bureau central de la propagande du parti nier l’acte de trahison dans une longue explication du traité qui ne convainc personne. Depuis, de nombreuses confirmations par des cadres hauts placés fuitent via Youtube, dont par exemple celle certifiée par la fille d’un général (cf. https://www.youtube.com/watch?v=JpZai9CVl4I) .
[3] Cf. article de Đặng Chí Hùng, Bằng chứng bán nước toàn diện của đảng cộng sản VN, dans le blog Sinicization of Indochina qui donne une copie de cet accord.( http://namviet.net/blog-hanhoa/?p=657#.WNaot7g8acM) : Giao ước có tên “Ghi nhớ hợp tác Việt Trung” – số hiệu (VT/GU- 0212) ký ngày 12/06/1953 tại Quảng Tây giữa Hồ và Mao như sau:“Trước tình hình quân đội thực dân Pháp đang củng cố xâm lược Việt Nam. Đảng cộng sản nước cộng hòa nhân dân Trung Hoa và đảng Lao động Việt Nam dân chủ cộng hòa nhận thấy cần có sự tương trợ và giúp đỡ lẫn nhau để giữ tình đoàn kết hai đảng, chính phủ và nhân dân hai nước như sau:
Điều 1: Chính phủ Trung Quốc sẽ đồng ý viện trợ vũ khí theo yêu cầu chi viện của quân đội nhân dân Việt Nam. Ngoài ra sẽ gửi các cố vấn, chuyên gia quân sự để giúp đỡ quân đội nhân dân Việt Nam.
Điều 2: Đảng Lao động do đồng chí Hồ Chí Minh lãnh đạo đồng ý sáp nhập đảng Lao Động Việt Nam là một bộ phận của đảng cộng sản Trung Quốc.
Điều 3: Hai bên thống nhất Việt Nam dân chủ cộng hòa là một bộ phận của cộng hòa nhân dân Trung Hoa với quy chế của một liên ban theo mô hình các quốc gia nằm trong Liên Bang Xô Viết (Phụ lục đính kèm).
Điều 4: Trước đảng và chính phủ hai nước cần tập trung đánh đuổi thực dân Pháp và giành lại chủ quyền lãnh thổ cho Việt Nam. Các bước tiếp theo của việc sáp nhập sẽ được chính thực thực thi kể từ ngày hôm nay 12/06/1953.
Điều 5: Chính phủ cộng hòa nhân dân Trung Hoa đồng ý cung cấp viện trợ kinh tế cho chính phủ Việt Nam dân chủ cộng hòa theo thỏa thuận đã bàn giữa chủ tịch Mao Trạch Đông và chủ tịch Hồ Chí Minh (Phụ lục đính kèm).
….Ký tên: Hồ Chí Minh và Mao Trạch Đông”
[4] Tant qu’il n’y a pas de vérification sur place avec cartes à l’appui, les chiffres sur la superficie cédée ne peuvent être qu’une estimation plus ou moins vraisemblable. Cependant, par une simple soustraction des données officielles sur la superficie totale du Vietnam avant et après 2000, on peut en tirer un chiffre valable. Ainsi il est reconnu par les géographes et les scientifiques du pouvoir actuel qu’en 1943 les forêts couvraient 43% de la superficie du pays et représentaient 14,3 millions d’ha, ce qui correspondait donc à une superficie totale de 33,262790 millions d’ha ou 332.627 km2 ; pour la superficie totale actuelle, aucun chiffre officiel n’est donné, mais dans l’ étude de : Will de Jong, Dô Dinh San et Tran Van Hung, Forest rehabilitation in Vietnam, faite à Hanoi en 2006, il est mentionné le chiffre de 331.210 km2 pour la superficie totale du pays, ce qui revient à une perte de 1.504 km2 !
[5] On peut avoir une idée sur la question des frontières en lisant l’article du 6/11/2013 de Trương Nhân Tuấn, Việt Nam có mất đất mất biển qua hai hiệp định phân định biên giới, dans le blog Những vấn đề Việt Nam : http://nhantuantruong.blogspot.fr/2013/11/viet-nam-co-mat-at-mat-bien-qua-hai.html .
[6] Cf. partie 4 de la série d’articles de Huỳnh Tâm citée supra.
[7] Comme signe de cette incorporation, en décembre 2009, le gouvernement vietnamien fit changer les modèles d’uniformes de l’armée vietnamienne. Et l’on s’aperçut qu’ils sont quasiment les copies de ceux de l’armée chinoise, la seule différence étant un galon sur le chapeau des Vietnamiens. Si une invasion de l’armée chinoise a lieu, comment le peuple pourra-t-il distinguer les ennemis des amis (si tant est que l’armée populaire VN reste amie !). Cf. l’article de Nguyễn Văn Tuấn, Liệu quân phục VN có made in China ? du 18/7/2011 in Vietinfo : http://m.vietinfo.eu/tu-lieu/lieu-quan-phuc-viet-nam-co-made-in-china.html .
[8]Historiquement et traditionnellement les archipels des Paracel et Spratly font partie du Vietnam. Ces îles inoccupées et battues par le vent étaient ignorées de tous les autres pays, à l’exception du pouvoir royal vietnamien qui créa même au 18e siècle une patrouille maritime spéciale pour les surveiller. Au début du 20e siècle, la reconnaissance de leur position stratégique dans la maîtrise de la circulation maritime ainsi que leur richesse en guano commença à exciter l’appétit des pays voisins, en particulier de la Chine, cet appétit s’aiguisant de plus en plus avec la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz sous leurs eaux. En 1974, profitant du retrait des USA du conflit vietnamien, la Chine s’empara par la force des îles Paracel, puis en 1988 elle mit à profit sa guerre avec la Vietnam pour occuper, toujours par la force, les Spratly. Son audace était encouragée par une sorte de concession du pouvoir de Hanoi attestée dans une lettre à Zhou Enlai du premier ministre Phạm Văn Đồng datée de 1958, par laquelle le Vietnam reconnaît la souveraineté de la Chine dans une limite des eaux territoriales englobant les deux archipels. Ce document longtemps caché par Hanoi, fut divulgué par Pékin en 1980 dans une brochure de propagande anti-vietnamienne lors de la guerre frontalière, mais par peur de la réaction du peuple très attaché à ces îles, le pouvoir communiste vietnamien feint d’en ignorer l’existence puis en minimise la portée ! Ce qui explique qu’en mai 2014, lorsque l’arrivée d’une plate-forme de forage chinoise sur les eaux entourant ces îles donna lieu à de grandes manifestations anti-chinoises au Vietnam (cf. article : Des tensions qui poussent le Vietnam à s’allier avec un vieil ennemi, in Openmind, news, 12/07/2016 : https://www.opnminded.com/2014/11/07/nouveaux-lieux-paris-eko-monseigneur-club-phantom.html) , une émission en langue vietnamienne de la télévision pékinoise « Voix populaire » datée du 18/5/2014 répondit par ce communiqué : « … Nous accordons que les Paracel et Spratly et les côtes ( ?) appartiennent au Vietnam, mais les communistes vietnamiens (représentés) par le premier ministre Phạm Văn Đồng ont signé une note diplomatique le 7/6/1958. La Chine possède tous les documents incontestables sur la région maritime et la Chine a le droit d’exploiter le pétrole et le gaz vietnamiens. Les communistes vietnamiens ne peuvent rien y faire. Vous tous, les dirigeants dans le bureau politique du parti communiste vietnamien, nous ne comprenons pas pour quelle raison vous ne proclamez pas à tout votre peuple que vous avez signé et reconnu que les Paracel, Spratly et les côtes ( ?) vietnamiennes sont sous la souveraineté de la Chine et laissez tout le ministère des affaires étrangères et toute la marine se tromper et continuer leur agression… Nous avons assez de forces prêtes à écraser tous les bateaux de guerre vietnamiens, avec la puissance de la Chine nous vaincrons tout le Vietnam en seulement une heure. Nous nous emparerons des côtes vietnamiennes et nous prendrons tout ce que le Vietnam doit payer pour la leçon, comme en 1979. Vous, les dirigeants dans le bureau politique du parti communiste vietnamien, vous êtes des « mangeurs de bouillie qui pissent dans le bol », vous devez à la Chine une dette de plus de 870 milliards (de yuans ou de dollars?) à propos de la guerre de Điện Biên Phủ et la guerre contre les Etats-Unis. Et maintenant que vous avez remis les îles et la mer à la république populaire chinoise, rien ne justifie que vous ne le fassiez pas connaître publiquement à toute la population pour continuer à vous opposer à la Chine ; c’est là un acte effronté du Vietnam, nous le dénonçons catégoriquement et donnerons une leçon au Vietnam. » Il s’agit là d’un document précieux car pour la première fois on voit la Chine déclarer publiquement que les Paracels et Spratly appartiennent (du moins appartenaient auparavant) au Vietnam, alors qu’elle a toujours prétendu avec des preuves douteuses à l’appui que sa souveraineté sur ces îles date des temps historiques. (https://www.youtube.com/watch?v=RCLlsvpRNhg)
[9] Cf. Wikipédia en français dans l’article : drapeau de la république populaire de Chine. Jeunes pionniers de Chine (Grand Détachement). Quant au drapeau de Fujian (étoile jaune sur fond bleu et rouge) il a été choisi pour représenter le Mouvement de libération du Sud-Vietnam pendant la 2e guerre d’Indochine.
[10] La publication de la traduction du livre de Hồ Tuấn Hùng a suscité de nombreux articles et commentaires critiques. L’argumentation la plus solide à mes yeux est celle de Trần Việt Bắc, Hồ Chí Minh : Đồng chí Nguyễn Ái Quốc và tôi (http://www.geocities.ws/xoathantuong/tvb_hcmdongchi.htm) .
[11] Cf. Interview de Vũ Minh Giang, vice-président de l’association des sciences historiques, dans « Ghi nhận sự hy sinh của các liệt sĩ trong chiến tranh biên giới 1979 », in Báo mới, 16/2/2017(http://www.baomoi.com/ghi-nhan-su-hy-sinh-cua-cac-liet-si-trong-chien-tranh-bien-gioi-1979/c/21554895.epi) .
[12] Cf. article dans RFA du 12/1/2017, Cưỡng chế tượng Trần Hưng Đạo tại tư gia là trái luật : http://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/will-statue-inside-private-property-be-evicted-illegally-ha-01122017080011.html/ .
[13] Sur les barrages chinois, cf. entre autres : Jean-Paul Yacine, Controverses autour des barrages chinois sur le Mékong, in Question Chine 27/11/2011 (http://www.questionchine.net/controverses-autour-des-barrages-chinois-sur-le-mekong); Samuel Bollendorf, Le rapt du Mékong, sur son siteweb http://www.samuel-bollendorff.com/fr/le-rapt-du-mekong/ ; pour une vue plus scientifique, l’étude de : Michel Ho Ta Khanh, Le Vietnam et les aménagements hydrauliques dans le bassin versant du Mékong www.recherches-internationales.fr/RI98/RI98HoTaKhanh.pdf .
[14] Sur les conséquences des barrages, lire : Arnaud Vaulerin, Delta du Mékong, le triangle des inquiétudes, in (journal) Libération, 7/2/2016 (www.liberation.fr/planete/…/delta-du-mekong-le-triangle-des inquietudes_1431029) ; Arnaudet Lucie, Arnoux Marie, Derrien Allan, Schneider Maunoury Laure, Conséquences environnementales, sociales et politiques des barrages, Etude du cas du Mékong, ENS, Ceres-Erti, 2013 (www.environnement.ens.fr/IMG/Mekong.pdf) .
[15] Les manœuvres des commerçants chinois sont si cruelles et tordues que beaucoup les attribuent à une rumeur malveillante. Malheureusement ce n’est que trop vrai. Il suffit de lire les articles récurrents des journaux vietnamiens du Vietnam, par ex. le très officiel « An ninh thủ đô » (Sécurité de la capitale) du 18/6/2015 (http://anninhthudo.vn/chinh-tri-xa-hoi/muon-van-thu-doan-ban-cua-thuong-lai-trung-quoc-nhieu-loan-thi-truong-viet-nam/616728.antd) et de regarder les clips sur ce sujet, comme par exemple celui-ci https://www.youtube.com/watch?v=Nlsf6BrniVg.
[16] Sur l’introduction délibérée de ces élevages destructeurs, voir l’article de Lê Thọ dans le journal de Thừa Thiên du 6/7/2016 (http://baodatviet.vn/kinh-te/thi-truong/dan-bo-lua-trong-sen-bai-hoc-oc-buou-vang-lap-lai-3328574/), et celui de Ngọc Tài et Thành Nhân, Bất thường một dự án trồng sen, in Tuổi trẻ, 4/2/2017 (http://baodatviet.vn/kinh-te/thi-truong/dan-bo-lua-trong-sen-bai-hoc-oc-buou-vang-lap-lai-3328574/) .
[17] Cf. un des nombreux articles sur le sujet dans VT news du 10/2/2017 : (http://www.vtc.vn/xa-hoi/phong-sinh-ca-chim-trang-xuong-song-hong-nhieu-co-quan-chuc-nang-vao-cuoc-d302781.htm) .
[18] Sur la déforestation au Vietnam une étude sérieuse mais un peu datée : Yann Roche et Rodolphe de Koninck, Les enjeux de la déforestation au Vietnam, in Vertigo, vol.3, n°1, 4/2002 (https://vertigo.revues.org/4113) .
[19] La concession des forêts aux exploitants chinois officiellement reconnue en 2014, date en fait depuis au moins 2010. Cf. la protestation publique en 2010 de deux vieux généraux, Đồng Sĩ Nguyên et Nguyễn Trọng Vĩnh contre la décision de 10 provinces « permettant à 10 entreprises étrangères de louer pour une longue durée les terres des forêts primaires afin d’y planter des forêts de matière première sur une superficie totale de 305.533 ha dont 264.000 ha reviennent à Hong Kong, Taiwan et la Chine, 87% de ces forêts se trouvant dans les importantes provinces frontalières… Les provinces qui vendent leurs forêts sont suicidaires et nuisent au pays, quant aux pays qui achètent nos forêts ils détruisent exprès notre pays et sèment cruellement et impitoyablement la catastrophe à notre population. » (http://www.bbc.com/vietnamese/vietnam/2010/02/100222_forestation_projects.shtml)
[20] Cf. Daniel Drollette Jr, A plague of deforestation sweeps across SEA, Yale environment 360, 20/5/2013 (http://e360.yale.edu/features/a_plague_of_deforestation_sweeps_across_southeast_asia) ; Deforestation in Vietnam is condoned by authorities : official, in Thanh niên news, 11/4/2015 (http://www.thanhniennews.com/society/deforestation-in-vietnam-is-condoned-by-) .
[21] L’expression vietnamienne pour le précieux héritage ancestral est « rừng vàng biển bạc » = forêts d’or et mer d’argent. Les forêts ont quasiment disparu, quant à la mer, elle est à moitié morte depuis la catastrophe Formosa.
[22] Officiellement cependant la Chine n’est que le 2e investisseur au Vietnam. Cf. Le courrier du Vietnam, 16/3/2017 (http://lecourrier.vn/flux-dinvestissement-direct-chinois-au-vietnam/393651) .
[23] Cf. Jean-Claude Pomonti, Le Vietnam, la Chine et la bauxite, in le monde diplomatique, 3/7/2009 (http://blog.mondediplo.net/2009-07-03-Le-Vietnam-la-Chine-et-la-bauxite) .
[24] Les protestations contre ces usines de bauxite ont fait le sujet d’une thèse de doctorat : Jason Morris, The vietnamese bauxite mining controversy : the emergency of a new oppositional politics, University of California, Berkeley, 2013 (http://digitalassets.lib.berkeley.edu/etd/ucb/text/Morris_berkeley_0028E_14018.pdf) .
[25] Déjà la pollution causée par ces usines affecte la santé des habitants du coin. Cf. l’article de Tuệ Lâm,Vỡ đường ống nhà máy bauxite… republié sur le site de Viet An group: http://www.vietan-enviro.com/vo-duong-ong-nha-may-bauxite-nguy-co-tham-hoa-moi-truong-giong-formosa-o-tay-nguyen/ .
[26] Cf. After many years Vietnam authority, investor, still struggle to justify bauxite plants, in Thanh niên news, 7/4/2015 (http://www.thanhniennews.com/business/after-many-years-vietnam-authority-investor-still-struggle-to-justify-bauxite-plants-40660.html) .
[27]Cf. Brian Hioe, Continued protests in Vietnam against Formosa steel, 10/14/2016, in New Bloom, 0ctobre 2016 (http://newbloommag.net/2016/10/14/formosa-steel-vietnam-october/) .
[28] Cf. Prashanth Parameswaran, Vietnam may crack down on dam investors, in The diplomat, 3/1/2015 (http://thediplomat.com/2015/01/vietnam-may-crack-down-on-dam-investors/) . Le chiffre de 7000 barrages donné par l’auteur, qui doit comprendre aussi les petits barrages des particuliers, non répertoriés officiellement, dépasse de loin celui que l’on obtient en additionnant les projets d’unités hydroélectriques reconnus par la compagnie nationale d’électricité EVN : 888 unités en 2016, 1586 en 2030 – Cf. Phạm Thu Hương, Hố Hô và nghịch lý thủy điện nhỏ ở Viêt Nam, in CVD, 3/11/2016 (https://cvdvn.net/2016/11/03/ho-ho-va-nghich-ly-thuy-dien-nho-o-viet-nam/) .
[29] Cf. Revival plan for massive steel plant tests Vietnam after Formosa disaster in VNExpress, 14/9/2016 (http://e.vnexpress.net/news/news/revival-plan-for-massive-steel-plant-tests-vietnam-after-formosa) .
[30] Cf.Clip sur la pollution du fleuve Hậu qui mourra complètement après la mise en activité de la papeterie : https://www.youtube.com/watch?v=KRqrGDnWkc8
[31]Sur l’empoisonnement volontaire du Vietnam par les centrales thermiques, voir l’article de Lê Anh Hùng, Trung tâm nhiệt điện Vĩnh Tân và hiểm họa mất nước, publié dans la page Facebook de Chân trời mới media (https://www.facebook.com/chantroimoimedia/posts/901893309854222) .
[32] Cf. ZS, 10 aliments en provenance de Chine remplis de plastique et cancérigènes, in Alnas, 2/11/2015 (http://www.alnas.fr/actualite/alimentation-sante/article/sante-10-aliments-en-provenance-de) ; Alain Sousa, Aliments chinois, faut-il en avoir peur ?, 5/12/2008, in Doctissimo nutrition (http://www.alnas.fr/actualite/alimentation-sante/article/sante-10-aliments-en-provenance-de) .
[33] Cf. article de Saigoneer du 7/4/2016 : Vietnam could have most cancer cases worldwide by 2020… (http://saigoneer.com/saigon-health/6714-vietnam-could-have-most-cancer-cases-worldw) .
[34] Cf. un clip de Jenny Trân : https://www.youtube.com/watch?v=wk7W2hihZg8 . .
[35] Ces chiffres officiels sont très minimisés. D’après Vũ Quang Việt, un ancien chef du service des statistiques de l’Onu, la dette publique réelle du Vietnam s’élève à 431 milliards USD, chiffre comprenant à la fois la dette de l’Etat et celle des entreprises étatiques (324 milliards), équivalant à 210% du PNB ; cependant, de l’aveu même de la banque d’Etat les réserves en devises étrangères du pays ne montent qu’à 40 milliards USD, et chaque année le budget national est en déficit de 5 à 6% du PNB. Cf. article de Lê Dung/STBN, Không phải 62% GDP mà nợ công VN đang là 210% GDP, in Việt Nam thời báo, 20/2/2017 ( http://www.ijavn.org/2017/02/vntb-khong-phai-62-gdp-ma-no-cong-viet.html).
[36] Cf. article de Bích Diệp, World bank sẽ chấm dứt …, in Dân trí, 22/3/2016 (http://dantri.com.vn/kinh-doanh/world-bank-se-cham-dut-oda-uu-dai-voi-viet-nam-vao-nam-2017-20160322141524964.htm) .
[37] Par exemple, à la date du 19/3/2017, les 3700 employés du Service de l’irrigation de Hanoi ne sont toujours pas payés depuis novembre 2016 (https://www.youtube.com/watch?v=xULH0b5ZfPg) .
[38] Ces chiffres sont vraisemblables vu les sommes de chaque fois plusieurs millions USD saisis chez des cadres moyens corrompus que les autorités se décident à poursuivre, et surtout ils s’accordent avec les révélations de Poliburos.net en 2000 et d’un cadre de banque suisse en 2005 sur les sommes astronomiques déposées dans les banques étrangères. Cf. (https://hon-viet.co.uk/NT_VietNamCoKhoang700DangVienCoTaiSanTu100Den300TrieuDoLa.htm) . Cette évasion d’argent volé au peuple explique le tarissement des réserves en devises de l’Etat et l’épuisement de ses ressources.
[39] L’appel à la manifestation générale est lancé par le R.P. Nguyễn Văn Lý, porte-parole d’un «Rassemblement des citoyens de la Nation » (Tập hợp quốc dân Việt) dont les autres membres veulent rester dans la clandestinité. C’est un appel pour une manifestation non pas ponctuelle, mais continuelle, tous les dimanches et jours de fête, jusqu’à ce que le nombre de manifestants se multiplie assez pour faire pression sur le pouvoir et changer la donne. Jusqu’ici, l’appel est surtout suivi au Centre et au Sud, le Nord bouge encore peu.
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