La Chine menace l’Occident et Taiwan

Xi-jinping
Xi_jinping

À l’occasion du centenaire du PCC, Xi Jinping menace l’Occident et Taïwan

PAR NICOLE HAO

2 juillet 2021

EpochTimes Le 1er juillet, le Parti communiste chinois (PCC) a célébré son centenaire à Pékin. Le chef du Parti et dirigeant chinois Xi Jinping a menacé de « fracasser la tête » des forces étrangères si elles tentent d’intimider la Chine, et « d’écraser » toute tentative d’indépendance formelle de Taïwan.

Dans son discours d’une heure prononcé à la place Tiananmen, Xi a promis de lier le PCC à tout le peuple chinois, il s’est engagé à renforcer l’armée chinoise et a chanté les louanges du marxisme.

Sous une chaleur de plus de 27 °C, Xi était le seul à porter un costume gris genre Mao, tandis que tous les autres dirigeants du PCC étaient en costumes noirs avec cravate.

Pendant le discours de Xi, les quelque 70 000 membres du public sélectionnés présents sur la place ont tous applaudi en même temps, au même rythme et sans enthousiasme. Après le discours de Xi, il a commencé à pleuvoir – un mauvais présage dans la culture chinoise. Au cours de toute la cérémonie, les hauts dirigeants du PCC et le public ont gardé leur visage impassible, même en se serrant la main.

Hu Jintao, l’ancien chef du PCC, et Wen Jiabao, l’ancien premier ministre, ont participé à la célébration, mais leurs prédécesseurs Jiang Zemin et Zhu Rongji n’étaient pas là, ce qui est inhabituel dans l’histoire du PCC.

« Le but de la célébration du PCC est juste de montrer sa force… ce qui cache sa faiblesse dans les affaires intérieures et diplomatiques », a expliqué à Epoch Times Su Tzu-Yun, directeur du département de la stratégie et des ressources de défense de l’Institut de recherche sur la défense et la sécurité nationales de Taïwan.

Il a noté que le régime du PCC est en difficulté sur le plan économique, politique, sur la question de Taïwan et dans ses relations avec les autres pays.

« Le régime du PCC a essayé de détourner l’attention des Chinois de leur mécontentement à l’égard du régime vers les affaires étrangères en [ciblant l’Occident et Taïwan] », a précisé Su Tzu-Yun.

Le discours de Xi Jinping

Xi Jinping, le plus puissant chef du PCC depuis Mao Zedong, le fondateur du régime, a prononcé son discours sur le ton d’un dirigeant communiste et a affirmé représenter tous les membres du PCC et même tout le peuple chinois.

« Le PCC est lié au peuple chinois, ils vivront ensemble et mourront ensemble », a-t-il déclaré. « Toute tentative de séparer le PCC du peuple chinois échouera certainement. Les 95 millions et plus de membres du PCC et le 1,4 milliard et plus de Chinois ne permettront jamais qu’un tel scénario se produise. »

Puis Xi a parlé en tant que représentant de l’ensemble du peuple chinois.

« Le peuple chinois ne permettra jamais à aucune force étrangère de nous intimider, de nous opprimer ou de nous soumettre [le PCC et la Chine]. Quiconque ose essayer de le faire aura la tête fracassée contre la Grande Muraille d’acier forgée par plus de 1,4 milliard de Chinois », a-t-il lancé.

Xi a affirmé que l’unification de Taïwan est la tâche historique du PCC. Il a martelé : « Tous les fils et toutes les filles de la Chine, y compris les compatriotes des deux côtés du détroit de Taïwan, doivent œuvrer ensemble et avancer solidairement, en écrasant résolument tout complot visant ‘l’indépendance de Taïwan’. »

Xi Jinping a conclu son discours en souhaitant que le PCC ne soit jamais désintégré.

Des Chinoises chantent lors de la cérémonie marquant le 100e anniversaire du Parti communiste chinois à la place Tiananmen de Pékin, le 1er juillet 2021. (Kevin Frayer/Getty Images)

Commentaires

Les commentateurs ne se sont pas montrés très préoccupés par les menaces proférées par Xi Jinping. Cependant, ils ont tous remarqué les expressions faciales solennelles de Xi et des autres hauts dirigeants du PCC.

« Ils devraient être heureux de célébrer le centenaire du Parti… [Pourtant,] ils avaient l’air anxieux et être paniqués », a remarqué Su Tzu-Yun. « Cela reflète la situation difficile à laquelle le PCC fait face. »

Le 1er juillet, le commentateur politique Chen Pokong, basé aux États-Unis, a noté sur sa chaîne de médias indépendante : « Xi Jinping a lu son discours sans aucune émotion sur son visage, comme s’il lisait des condoléances. »

Au sujet des menaces lancées par Xi Jinping, Su Tzu-Yun a fait entendre qu’il ne craignait pas que le régime de Pékin « unifie » Taïwan et la Chine par la force dans l’avenir proche, bien qu’il ait souligné : « Taïwan devrait renforcer ses forces d’autodéfense. »

Le 1er juillet, le Conseil taïwanais des affaires continentales a déclaré que le peuple taïwanais rejetait les principes à sens unique du PCC, et que les valeurs fondamentales de la société taïwanaise étaient « la démocratie, la liberté, les droits de l’homme et l’État de droit ». Le Conseil a demandé à Pékin de suivre les propositions diplomatiques de Taipei : « la paix, la réciprocité, la démocratie et le dialogue ».

Le régime chinois revendique cette île comme la sienne, bien que Taïwan soit un pays indépendant de facto, doté de sa propre armée, de son propre gouvernement démocratiquement élu et de sa propre constitution.

Quatre membres de la Ligue des sociaux-démocrates de Hong Kong défilent dans les rues de la ville en demandant au régime chinois de libérer tous les prisonniers politiques de Hong Kong, le 1er juillet 2021. (Song Bilong/Epoch Times)

Alors que le PCC célébrait son centenaire, les militants pro-démocratie de Hong Kong ont manifesté dans cette ville en bravant la pression croissante et les arrestations. Ils ont exhorté le régime de Pékin à libérer tous les prisonniers politiques et dissidents détenus.