La fièvre de Petrov

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La Fièvre de Petrov

de Serebrennikov

Affaibli par une forte fièvre, Petrov est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, les souvenirs d’enfance de Petrov ressurgissent et se confondent avec le présent… 

Le film reprend la structure narrative du roman, entrecoupée entre époque contemporaine et souvenirs d’enfance à l’époque soviétique, au milieu des années 1970.

Comme dans le roman d’Alexey Salnikov, La fièvre de Petrov tourne autour de la grippe comme point de départ. 

C’est une journée dans la vie d’un auteur de bandes dessinées grippé – et l’agrémente de flashbacks, de séquences de rêve, de vol soucoupes, arts martiaux, sexe brutal et satire politique. Le film se propage comme un virus de grippe, les personnages le récupèrent et le jouent.

Dans la virée alcoolique, Petrov est la proie d’autres hallucinations.

Le film s’évade dans les rêves avec les pulsions meurtrières de ses personnages, sa femme Petrova (Chulpan Khamatova) est prête à faire couler le sang avec son couteau de cuisine. 

Petrova est une bibliothécaire, qui a des relations sexuelles passionnées entre les piles de livres et parfois elle se livre à des combats surhumains pour pour mettre fin à une dispute. C’est dans cette atmosphère que plonge Petrov, toujours ivre, avant son divorce.

A un moment, le film se calme, l’atmosphère devient plus douce, chaleureuse par un flash back dans les années 70. Des instants plus simples et plus heureux avec Petrov accompagnant son père (Ivan Ivanashkin) à une fête du Nouvel An pour voir la reine des neiges. 

Le film constitue une approche déroutante, souvent frustrante, mais la réalisation est toujours impressionnante et oppressante.

Nhân Nguyên DINH