Am Cu ly xe – Sanctuaire du conducteur de pousse-pousse + Version française. Une oeuvre flamboyante de Thanh Tịnh

Pousse-pousse
Pousse-pousse

Le sanctuaire du Conducteur de pousse-pousse

Am Cu ly xe de Thanh Tịnh

(Bản gốc tiếng Việt ở dưới bản dịch)

Auteur : Thanh Tịnh

Traduction : Nguyễn Đình Nhân

En entendant pour la première fois le nom « Am – sanctuaire », je pensais qu’il plaisantait. Mais non, la personne qui m’a raconté cette histoire l’a fait avec un sérieux sincère.

Cet « am – sanctuaire », est un petit abri en chaux en forme de cône, situé sur la rive de la rivière Bồ, dans le village de Thanh Trúc. À l’intérieur de cet « am », on y place un bol pour planter des baguettes d’encens et une paire de fléaux en bois tourné. Devant l’entrée de l' »am », est suspendu un store en bambou orné du caractère chinois Thọ (longévité) en rose. À cinq pas de l' »am » se trouve une tombe surélevée. C’est la sépulture du tireur de pousse-pousse.

L’histoire de cet « am » est bien connue dans les régions de Thanh Lương et Hương Cần. Les habitants aiment la raconter avec une voix sérieuse qui assure la véracité. Le récit le plus souvent entendu provient de la patronne du café près de l' »am ». Pour écouter cette émouvante légende, il suffit aux passants de commander un bol de thé ou quelques plats de riz gluant aux haricots. Elle raconte l’histoire si souvent qu’elle la connaît par cœur et la récite avec charme dans une fluidité gourmande.

Le chemin de la gare de Văn Xá jusqu’au quai du bac du village de Thanh couvre une distance d’environ deux kilomètres. De l’autre côté de la rivière se trouve le district de Quảng Điền. Le quai est situé dans un endroit isolé à proximité d’une colline couverte de tombes. Pour se rendre au district de Quảng Điền, c’est plus court par le bac que de faire un détour par le village Thanh. Les clients sont conduits à la gare en empruntant une longue route à travers le village, en passant par quelques petits ponts en briques, puis en poursuivant encore quelques bouts de chemin, exposés à la chaleur insupportable du soleil, en traversant les champs où l’herbe est complètement brûlée. C’est le chemin que la plupart des gens empruntent.

Deux semaines après la cérémonie d’inauguration de la gare de Văn Xá, un aveugle, conducteur de pousse-pousse, s’y rend pour accueillir les passagers.

C’est le pousse-pousse le plus pitoyable, avec des pneus remplis de paille à la place des chambres à air et un toit en grosse toile percé en de nombreux endroits. Le pire, c’est que le tireur est un vieillard aveugle. Il est tout maigre, chauve et ses rares cheveux sont blancs. Un petit garçon de dix ans, son petit-fils, court quelques pas devant lui pour le guider.

Ainsi, accompagné de son petit-fils, il se rend à la gare de Văn Xá quatre fois par jour pour accueillir les voyageurs se rendant au district de Quảng Điền. La vie est difficile, mais ils peuvent survivre grâce à la compassion des autres. Le tarif habituel est de cinq sous par trajet. Chaque jour, ils gagnent quelques centimes pour subvenir à leurs besoins, pour avoir de quoi se nourrir.

Depuis l’apparition du train, les habitants des villages voisins sont tous attirés par le désir de voyager. Ils partent juste pour le plaisir. Ils sont fascinés par le train, qui est rapide et inconnu. Certains aiment surtout se tenir debout à la fenêtre de leur wagon et appeler leurs connaissances qui marchent sur la route. Souvent, ils partent d’une gare pour arriver à une autre gare proche, puis achètent un billet de retour pour leur propre village. À cette époque, ils ne pensent pas à la commodité du voyage en train, ils ne connaissent que le plaisir. La gare de Văn Xá est donc toujours animée, avec beaucoup de gens qui entrent et sortent, et le vieillard aveugle et son petit-fils gagnent facilement leur vie.

Les passagers du train débarquent du quai avec une impatience palpable, désireux de se glisser aussitôt à bord d’un pousse-pousse. Ayant expérimenté la vivacité du voyage ferroviaire, ils sont conquis et l’idée de marcher leur paraît désormais fastidieuse.

Avec un conducteur de pousse-pousse en pleine santé, l’expérience est sans conteste agréable. Cependant, la situation diffère ici. S’installer dans un pousse-pousse tiré par un vieil homme aveugle engendre un profond malaise chez le client. Dès l’instant où il prend place, ce sentiment persiste tout au long du trajet. Le spectacle d’un enfant de dix ans courant à en perdre haleine, trébuchant, tout en suivant les pas chancelants du vieil homme, ne fait qu’accentuer ce ressenti. Nombreux sont ceux qui éprouvent un sentiment de déshumanisation à l’idée de monter à bord de ce pousse-pousse, préférant plutôt y renoncer.

Cependant, plus leur cœur est empreint de compassion, plus le tireur aveugle s’enfonce dans l’abîme de la misère. Alors, seuls les malades ou les très âgés – parfois quelques ivrognes – acceptent de monter à bord du pousse-pousse de ces deux infortunés.

Certaines personnes choisissent simplement de faire transporter leurs bagages et paient un bon prix pour ce service. Mais elles sont très rares. Il faut attendre cinq ou six trains pour en rencontrer une.

Le soir venu, les deux dorment généralement sous un toit de barque au bord d’une rivière. Cet abri est une claie tressée de lattes de bambou et recourbée en demi-cercle. Ils se lèvent à trois heures du matin pour attendre les passagers venant du district de Quảng Điền afin de prendre le train de quatre heures.

Tout l’argent gagné est conservé par le petit-fils. Le grand-père ne demande que rarement, sauf quand il veut acheter de modestes portions d’alcool de riz et quelques offrandes destinées à la cérémonie qui commémore la date de décès d’un proche.

Le petit-fils de dix ans, avec cette vie misérable qui le prive de son enfance, l’obligeant à embrasser rapidement les responsabilités de l’âge adulte, prend soin de tout. Avec cet argent, il gère leur quotidien en achetant tout ce dont ils ont besoin auprès d’un débit hétéroclite situé sur leur trajet habituel.

En hiver de l’année du Cheval, le froid et la pluie persistent jour et nuit. Le chemin de la gare au quai a été endommagé à divers endroits. De multiples petites canalisations de terre ont été emportées par les inondations. Les deux doivent les réparer pour pouvoir circuler. Bien que la route soit commune, seuls les deux y prêtent davantage d’attention et de préoccupation.

Pendant cette saison d’intempéries, les pousse-pousse ne sont pas très sollicités. Particulièrement, un pousse-pousse pourvu d’une capote percée en plusieurs endroits laissant l’eau gicler à flots, ce qui décourage vivement les passagers. Même lors des soirées où ils patientent à la gare en attendant le train direct de neuf heures, aucun voyageur ne choisit d’embarquer à bord de leur véhicule.

S’ajoutant à ces problèmes, le bac du village de Thanh ne navigue plus. Les villages de Thanh Lương et Thanh Trúc se disputent le monopole du transport de passagers. Les habitants de la région doivent faire un long détour pour atteindre le quai du bac du village Triệu afin de traverser la rivière. De ce côté-là, il y a bien un chemin pour aller à la gare, mais il est trop étroit pour le pousse-pousse. Les deux se contentent de transporter les gens aux alentours de la région de Thanh Trúc en attendant que l’État règle le litige afin de pouvoir transporter davantage de passagers du district de Quảng Điền.

Un soir au milieu du mois de décembre, le train direct est retardé de trois heures. À cette époque, il fait nuit noire. Lorsqu’ils entendent le train arriver, les deux se réjouissent secrètement. Peu de temps après, le train se met à siffler, s’ébranle et commence à partir, mais le conducteur aveugle n’entend aucun pas quitter la gare. Il demande à son petit-fils, mais ce dernier a disparu quelque part. Il est probablement allé attendre les passagers à la gare, donc le vieil homme décide de l’attendre.

Quelques minutes plus tard, le garçon revient et le vieillard a l’impression que quelqu’un est monté dans le pousse-pousse. Le garçon lui dit d’une voix tremblante : « Grand-père, le client est monté, tu peux y aller. »

Alors les deux, l’un s’appuyant sur l’autre, se dirigent vers la rivière Bồ, à travers les champs boueux sous une pluie glaçante. Dans les rizières inondées, les grenouilles chantent en concurrence, créant une mélodie hivernale qui pénètre jusqu’au fond de l’âme.

Le vieil homme et l’enfant, sous une cape confectionnée avec des spathes d’aréquier et des feuilles de bananier, se lancent dans le chemin inondé. Il fait noir comme de l’encre, mais le garçon connaît bien le chemin et grâce à la lueur de la boue, les roues ne trébuchent pas.

Ils atteignent le quai du village de Thanh vers une heure du matin. Le vent glacial pénètre leurs corps comme des coups de couteau. Lorsque le garçon est sur le point de guider son grand-père vers leur abri qui est un toit de barque, le vieillard interpelle étrangement son petit-fils :

« L’argent de la course, donne à grand-père ! »

C’est une question inattendue, car jusqu’à présent, il ne lui a jamais demandé quoi que ce soit. Parfois, il lui a posé des questions pour savoir combien il avait gagné, mais jamais il n’avait l’intention de garder l’argent.

Le garçon, bouleversé, se met à trembler, les deux mains portées au visage, il éclate en sanglots. En une fraction de seconde, le vieillard a compris la vérité, qu’il n’a pas eu de passager et que le garçon veut simplement faire plaisir à son vieux grand-père.

Rien de spécial, ne voyant pas de passagers et désirant épargner ce désespoir à son grand-père, le garçon a soulevé un lourd bloc de pierre et l’a placé sur le siège du pousse-pousse, puis l’a guidé à tirer comme si de rien n’était. Son esprit d’enfant ne pouvait pas imaginer que les années de dur labeur que son grand-père avait endurées dans ce métier lui permettent de distinguer la subtilité entre une personne qui s’assoit et les objets placés sur le siège. Malgré ce doute, le vieillard continue à avancer. Étant aveugle et dans une telle misère au point de nourrir l’espoir de choses en sachant qu’elles ne se réaliseront jamais, penser réellement à cette réalité ne peut qu’apporter une souffrance de plus. Voyant le petit pleurer, le vieillard se met à pleurer lui aussi.

Puis, au milieu de la nuit froide, entre la faiblesse due à l’âge, la douleur du chagrin et la morsure du froid, le vieillard s’effondre peu à peu, puis tombe à la renverse et meurt.

Le petit garçon, effrayé, crie à s’en déchirer les entrailles. Mais le vent du ciel hurle plus fort et sa voix se perd, dispersée au milieu de la pluie battante de la nuit. De l’autre côté de la rivière, le district de Quảng Điền devient trop éloigné. Seules quelques lampes à huile vacillent dans le hameau sombre de la campagne. Le bac a cessé de naviguer depuis longtemps, et il ne peut pas transporter la bienveillance de cette rive pour secourir la détresse de l’autre.

Le lendemain matin, en allant au marché de Thanh Lương, les passants sur le bord de la rivière découvrent un enfant assis en pleurs près d’un vieillard déjà mort.

Les habitants des alentours se sentent désolés, certains avec peu de moyens et d’autres plus aisés s’unissent pour acheter un cercueil et enterrer dignement le vieux conducteur de pousse-pousse.

Après cet événement, chaque nuit, vers onze heures, quelques heures après le train direct en provenance du Nord, les habitants de cette région voient toujours une silhouette de pousse-pousse tirée par un homme fantomatique se diriger vers le village de Thanh Trúc. Ceux qui travaillent dans les champs sous la lueur de la lune, les enfants du village et même le vieux moine du temple Linh Hải l’aperçoivent à plusieurs reprises. Et lors des nuits froides et pluvieuses, les habitants de Thanh Trúc entendent encore le son du grelot du pousse-pousse près de la porte du sanctuaire

Les gens continuent de raconter cette histoire, perpétuant la mémoire de ces deux êtres. Le village de Thanh Trúc finit par gagner le procès, et un bac réapparaît pour transporter les passagers comme avant. Dans cette atmosphère retrouvée, les villageois font des dons pour construire un autel – un am – pour le tireur de pousse-pousse, dont l’âme aurait le pouvoir d’exaucer certains vœux des habitants. Suivant cet élan, les habitants du district de Quảng font aussi de nombreux dons pour cette œuvre.

Le vieux bac relie de nouveau les deux rives. La compassion traverse la rivière.

Bản gốc tiếng Việt :

Am Cu Ly Xe

Thanh Tịnh

Mới nghe qua tên am, tôi đã tưởng họ bông đùa. Nhưng không, người kể cho tôi nghe nói với giọng nghiêm chỉnh lắm. Cái am ấy nhỏ bằng vôi đựng trên bờ sông Bồ thuộc về làng Thanh Trúc. Trong am chỉ đặt một bát lư hương và cặp đòn con bằng gỗ tiện. Trước cửa am có che một bức sáo xanh kẻ chữ thọ màu hồng. Cách am năm bước có cái mồ đắp lên cao. Ngôi mả của người cu-ly xe. Chuyện am này ở hai vùng Thanh Lương và Hương Cần ai cũng biết. Họ thường kể cho người lạ nghe với một giọng chắc chắn đáng tin. Ðược dịp kể nhiều nhất là bà bán quán gần am ấy. Và khách qua lại muốn được nghe chuyện chỉ việc uống một bát nước chè hay ăn vài đĩa xôi đậu. Bà quán kể lâu quá thành có duyên và lắm đoạn nghe xuôi như đọc thuộc lòng. Từ ga Văn Xá đến bến đò làng Thanh kể được trên hai cây số. Bên kia sông là huyện Quảng Ðiền. Bến đò ấy ở vào một chỗ hoang vắng vì kế tiếp con sông là cái cồn mồ. ở đó, qua huyện Quảng Ðiền gần hơn quay trở về làng Thanh. Dẫn khách đến ga là nhờ con đường chạy dài trong lối xóm, qua vài cái cầu ngắn bằng gạch và ba bốn khoảng phơi mình giữa đồng cỏ cháy. Con đường ấy được nhiều người đi nhất.

Ga Văn Xá làm lễ lạc thành xong thì sau đó hai tuần một người mù đem chiếc xe tay đến đón khách. Ðó là một cái xe thảm khổ nhất. Ruột hai bán độn rơm và trần xe đã thủng nhiều chỗ. Khổ hơn nữa là người kéo xe mù lại già, đầu tóc bạc phơ, người gầy gò và trán hói. Theo đúng đường và biết tránh người đi là nhờ đứa cháu nội lên mười chạy dìu phía trước. Rồi ngày bốn buổi, hai ông cháu lên ga Văn Xá đón khách về huyện Quảng Ðiền. Ðời tuy vất vả nhưng có kẻ thương tình nên cũng đủ sống.

 

Pousse-pousse
Pousse-pousse

Lệ thường cứ mỗi vòng được năm xụ Hai ông cháu ngày nào cũng kiếm được một vài hào đủ tiêu dùng, cơm cháo. Từ ngày có xe lửa, dân mấy vùng quê ai cũng thèm đị Họ cốt đi đẻ mua vui thôi. Vì họ thấy thứ xe lạ và chạy quá nhanh nên họ thích lắm. Thích nhất là được đứng trên tàu gọi tên mấy người quen đang đi trên đường cái quan.Lắm khi họ từ ga này để đến một ga nào, gần đó. Rồi từ ga ấy họ lại mua vé trở về ga làng.Ngày ấy họ chưa kể đến sự tiện lợi đi xe. Họ chỉ biết đến cái thú thôi. Ga Văn Xá nhờ thế ngày nào cũng tấp nập người ra kẻ vào. Và hai ông cháu người kéo xe kiếm được miếng ăn rất dễ. Người đi xe lửa ra khỏi ga họ muốn lên xe tay ngaỵ Họ đã quen với sự nhanh chóng. Ði bộ đối với họ lúc ấylà một chuyện phiền. Nhưng được người kéo xe khoe? mạnh thì chẳng nói gì. Ðằng này lại khác. Bước chân lên xe người mù già, thì người khổ chưa hẳn là người phải kéo xe mà thật ra là người được ngồi. Huống chi ở đây lại phải chịu cái tội trông một đứa trẻ chạy không kịp thở, ngã tới vờn lui , theo bước chân của một ông già yếu đuối. Nên nhiều người thương hại không muốn đi xe. Nhưng lòng nhân đạo càng ban truyền ra, người kéo xe mù lại càng túng thiếu. Rồi sai chỉ những người ốm hay già yếu lắm- thỉnh thoảng có vài người say rượu- mới bước lên xe của hai ông cháu. Lắm người không đi, chỉ gửi vài bao hành lý họ cũng trả tiền hẳn hoi. Nhưng hạng người này hiếm lắm. Ðợi năm sáu chuyến tàu mới gặp được một người. Tối đến, hai ông cháu thường ngủ trong một cái mui thuyền đặt khum khum trên bờ sông. Sáng mai ba giờ đã phải dậy. Vì phải đợi khách bên huyện Quảng qua sông đi chuyến tàu bốn giờ. Tiền bạc làm ra được đều do người cháu giữ. Và người ông cũng không mấy khi hỏi đến. Trừ ra lúc muốn mua một vài cút rượu trắng hay làm ăn được, nhớ lại những ngày kỵ giỗ của gia hương. Ngoài ra, người cháu tuy nhỏ tuổi nhưng sớm khôn, đã lo liệu cho cả. Vì cái quán ở cách đó nửa cây số đã chu cấp cho hai ông cháu đủ các thứ cần, lẽ tự nhiên là phải bỏ tiền ra mua. Mùa đông năm Ngọ, lạnh và mưa luôn ngày luôn đêm.Ðướng từ ga về bến đò đã nhiều nơi bị hư hỏng. Lắm cái cống đất nhỏ bị nước lụt trôi đị Hai ông cháu phải bỏ công chữa lại. Có thế xe mới đi qua được. Và con đường tuy của chung, nhưng chỉ riêng hai ông cháu để ý và lo ngại hơn cả. Xe độ ấy ế vô cùng. Và gặp cái xe trần thủng, nước tát vào như giội, khách cũng thấy chán không buồn đị Và đêm nào lên ga đợi chuyến tàu suốt chín giờ, hai ông cháu cũng dẫn xe về không. Chất chồng vào cái hại kể trên, chuyến đò làng Thanh không qua lại nữa. Vì hai làng Thanh Lương và Thanh Trúc đang kiện nhau để được độc quyền về nghề chở khách. Dân quanh vùng phải đi ngược lên khá xa mới qua bến đò làng Triệu. Phía ấy, cũng có đường đi lên ga nhưng hẹp lắm. Hai ông cháu đành đưa người đi lại quanh vùng Thanh Trúc và chờ nhà nước xử xong,để chở thêm khách bên huyện Quảng Ðiền. Một đêm trung tuần tháng chạp, chuyến xe suốt lại trễ mất ba giờ. Lúc ấy, vào giữa đêm. Nghe tàu đến, hai ông cháu đã mừng thầm trong bụng. Một lát sau, con tàu đã bắt đầu sục sịch chạy, người kéo xe vẫn chưa nhận thấy có tiếng bước chân nào khỏi gạ ông hỏi cháu nhưng thằng bé đã lẩn đi ngả nào, ông chắc nó đang đứng đón khách ở sân ga nên định bụng chờ. Mấy phút sau, đứa bé trở về, ông già mù cảm thấy hình như có một người bước lên xe. Ðứa bé nói với giọng run run: – ông ơi, có người lên đó. ông chạy đi. Thế rồi hai ông cháu dìu nhau chạy về phía sông Bồ, qua những quãng đường lầy lội và dưới dòng mưa đêm lạnh giá. Trong những cánh đồng ngập nước, tiếng ễnh ương đua nhau kêu não nùng như một bản nhạc mùa đông, nghe buồn thấm tuỷ. Hai ông cháu dưới mấy cái mo cau và tàu lá chuối kết lại thay tơi cắm đầu chạy trên quãng đường ướt át. Trời tối đen như mực, nhưng may đứa cháu quen đường và nhờ ánh bùn chiếu lên, nên bánh xe cũng khỏi vấp ngã. Ðến bên đò làng Thanh vào khoảng một giờ khuya. Gió ngoài thổi vào lạnh như cát thịt. Ðứa cháu sắp dắt ông vào mui thuyền thì như nghi ngại điều gì, người kéo xe mù đã cất tiếng hỏi: – Tiền xe mô đưa cho ông? Ðó là một câu hỏi bất ngờ vì mấy lần trước có bao giờ ông hỏi đến đâu. Hay cũng hỏi cho biết số, chứ chưa lúc nào ông định giữ lấy. Ðứa cháu run lẩy bẩy, lúng túng rồi bỗng ôm mặt khóc. Chỉ nghĩ thoáng qua người kéo xe mù đã hiểu ra lẽ thật. Có gì đâu, không thấy khách và muốn ông nó vui lòng, thằng bé đã bê một tảng đã nặng đặt lên nệm xe và dìu ông nó chạy. Trí non nớt của nó có ngờ đâu mấy năm lao khổ trong nghề, ông nó phân biệt rất tinh tường người ngồi và vật đặt khác nhau nhiều lắm.Nhưng ông nó vẫn chạy, vì mù quáng, vì đói rách nên lòng vẫn hy vọng những chuyện không bao giờ có được.Và biết ra thì thêm khổ.

Thấy cháu khóc, ông cũng nức nở theo. Rồi giữa đêm lạnh, phần già yếu, phần đau buồn, phần đói rét, ông gục xuống dần rồi lăn ra chết ngất. Ðứa bé sợ thất thanh la hét nghe đứt ruột. Nhưng gió của trời thét mạnh hơn và tiếng nó đành chịu rã rời bay lạc giữa đêm mưa tầm tã. Bên kia sông, huyện Quảng Ðiền xa quá. Chỉ còn vài ngọn đèn dầu chập chờn trong xóm quê đen tối. Con đò đã cắt đường qua lại từ lâu, không đem được lòng từ thiện của bến kia qua bao trùm nỗi thảm thương của bờ nọ.

Sáng mai đi chợ Thanh Lương, khách qua đường thấy trên bờ sông vắng một đứa trẻ thơ đang ngồi khóc thảm thiết bên cạnh một người già nua đã chết cứng đờ. Dân quanh xóm thương tình, người ít kẻ nhiều dồn nhau lại mua cái hòm mới và chôn cất người kéo xe già tử tế. Về sau đêm nào cũng như đêm nào, vào khoảng mười một giờ khuya, sau chuyến tàu suốt ra Bắc một giờ, những người ở quanh vùng đó đều thấy một cái bóng xe tay loang loáng chạy về phía làng Thanh Trúc. Người làm giữa ruộng dưới đêm trăng, các em mục đồng và cả sư cụ chùa Linh Hải đều nhận thấy nhiều lần. Và giữa đêm mưa lạnh ông từ làng Thanh Trúc còn nghe thấy cả tiếng nhạc xe trước cổng đình nữa… Người ta bàn tán và nói rất nhiều. Lúc ấy, làng Thanh Trúc được kiện nên cho thuyền đưa khách qua lại như cũ. Gặp lúc vui dân làng liền quyên tiền để xây cái am cho người kéo xe « linh hiền ». Dân huyện Quảng cũng sốt sắng góp tiền rất nhiều.

Con thuyền xưa đã nối lại hai bờ. Lòng từ thiện đã qua sông.